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Mika in Canadian Press - 2015


cathouzouf

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Mika is on the front page of La Presse this morning

 

There's an interview and a review of the album (4 stars out of 5)

 

Will try to find the link, for the moment it's only on La Presse +

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Edited by cathouzouf
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Here is the transcript and translation of the article:

 

Mika : cœur léger, tête sérieuse

Par les temps qui courent, Mika ne sait plus où donner de la tête tellement il est sollicité de toutes parts. Mais il ne regrette rien. À 31 ans, l’artiste et l’homme est exactement là où il a toujours rêvé d’être.

Mika ne l’a pas eu facile des dernières semaines : concerts en Asie – dont deux annulés en Chine pour cause de fatigue -, télé en Italie, promotions et autres concerts en Europe.

Pourtant, le chanteur britannique de 31 ans, que nous avons au bout du fil pendant une pause de l’enregistrement de l’émission X Factor à Bologne, est tout enthousiasme, même s’il se sent comme dans un aéroport où il faut écouter attentivement les annonces de craintes de louper un vol, dit-il en rigolant.

« Ce n’est pas quelque chose de naturel, mais je l’ai provoqué moi-même et je dois en gérer les conséquences, ajoute Mika. Je ne peux me plaindre parce que je suis en train de faire ce que j’aime et ce que je veux créer. Même quand je perds la vois, qu’On m’enferme dans une chambre pendant quatre jours avec des stéroïdes et tous les antibiotiques du monde pour me remettre un peu en forme et que j’annule des concerts qui me coûtent une fortune, je ressens l’excitation de l’adrénaline et des mêmes défis que j’avais à 16 ou à 23 ans. Ça aussi, c’est un privilège. »

À 30 ans, Mika a décidé de s’assumer complètement et de mettre un peu de candeur dans sa vie. Ses fans québécois seront sans doute étonnés d’apprendre que le chanteur à l’univers haut en couleur était, au quotidien, un être renfermé sur lui-même. Heureusement, la scène et le disque lui permettaient de projeter la personne qu’il voulait devenir.

Le Québec, et Montréal en particulier, n’est pas étranger à cette nouvelle attitude. Ici, le chanteur a toujours renoué avec cette candeur à laquelle il aspire. Dans ses interviews en Europe, il n’a jamais été aussi franc et direct qu’ici. Pas facile, quand on devient une vedette adulée au début de la vingtaine, de concilier le personnage public et une vie privée « très fragmentée ». « Au cours des deux dernières années, j’ai retrouvé une manière d’être un peu plus léger, même si, dans ma tête, je ne suis pas léger. Donc, c’est le cumul d’un cœur léger et d’une tête sérieuse. Ça fait du bien. »

Dans une bulle à Montréal

Son nouvel album, No Place in Heaven, illustre parfaitement ces deux traits de personnalité par son mélange de chansons très ludiques et dramatiques. Un disque, dit-il, totalement à l’opposé de ce qu’il avait construit sur son album précédent, The Origin of Love… à Montréal.

« J’avais fui Londres et j’avais quitté mon mec et ma famille. Ma sœur venait de subir un accident d’une rare violence [NDLR : rétablie, elle a donné naissance à un fils l’an dernier] et, dès que j’ai su qu’elle n’allait pas mourir, je suis parti sans rien dire à personne. Mon manager m’a dit que [le réalisateur australien] Nick Littlemore était à Montréal et je suis parti m’y réfugier dans une bulle en plein hiver. J’ai écrit un album qui était une sorte de rupture créative dans ma vie et dans  mon parcours. Cela allait me donner la possibilité de faire un jour un album simple. C’est pour ça qu’il y a une nouvelle transparence sur mon nouvel album. Je me suis imposé des limites pour construire quelque chose qui ne serait pas trop compliqué, tout en étant très intime. Je voulais éviter la lourdeur dans le son et dans la production.

Montréal, c’est également la ville où Mika a vécu, de son propre aveu, l’un des plus beaux moments de sa vie professionnelle et personnelle : ses trois concerts avec l’OSM à la Maison symphonique en février dernier. Il confirme qu’un album tiré de ces concerts sera lancé à la fin de l’année.

« Pour moi, c’était totalement délicieux. J’ai des racines classiques; c’est une dynamique et une culture que je comprends et que je respecte profondément. Dans un concert symphonique, les formes changent, tout est dans les détails qu’on ne peut pas exprimer avec des instruments amplifiés ou électroniques. C’est dans les couleurs, dans la vibration, dans l’émotion, dans une nuance totale. Ce fut un énorme privilège et je veux le refaire cent fois. D’Ailleurs, on est en train d’essayer de le refaire avec Simon [Leclerc]. »

Simon Leclerc, le chef et orchestrateur, a si bien compris l’univers de Mika que l’Artiste lui a demandé d’ajouter des cordes à trois chansons du nouvel album : Good Guys, Les baisers perdus et L’amour fait ce qu’il veut, joyeusement disco. « Et il s’est amusé à fond », confirme le chanteur.

De Freddie à Rufus

La chanson Last Party a été inspirée à Mika par un épisode dramatique de la vie de Freddie Mercury : le jour où le flamboyant chanteur de Queen a appris qu’il était séropositif.

« Dans les années 80, le sida était une sorte de condamnation à mort et il a réagi d’une manière tout à fait particulière : il s’est rendu dans un club et il a dansé pendant trois jours, complètement dans l’excès, le genre de choses qu’il ne faut pas faire dans cet état-là », raconte Mika.

« Si nous allons tous mourir, aussi bien faire la fête », dit essentiellement la chanson Last Party. « Je ne suis pas en train de juger sa réaction, mais j’essaie de comprendre comment on gère des nouvelles qui peuvent changer une vie, explique Mika. C’est cet étrange mélange d’extase, d’euphorie et de tristesse profonde que j’ai voulu exprimer dans cette petite chanson de trois minutes et demie. »

Par la suite, Mika a cru bon d’envoyer sa chanson à Brian May et Roger Taylor, de Queen. « Tout simplement parce que je parlais de quelque chose de très intime qui a changé leur vie. Je devais avoir leur permission et ils me l’ont donnée. Ils ont même partagé cette chanson avec leurs fans. »

Ses héros

Good Guys, une autre chanson du nouvel album, est un coup de chapeau aux artistes et auteurs gais ou bisexuels dont le jeune Mika admirait le courage. Il y cite notamment Bowie, Warhol. Cocteau et Rimbaud tout en empruntant à Oscar Wilde une citation pour en faire son refrain.

« Ils avaient tous ce côté enfant terrible et, avec leur joie et leur sens de l’humour profond, ils ont provoqué de la tolérance, explique Mika. Parce que la tolérance ne vient pas d’elle-même, il faut la provoquer. Je me suis demandé où étaient ces gens-là que j’ai toujours adorés et que j’adore toujours. Je me suis aussi demandé si je pouvais devenir un peu comme eux, ou alors tomber dans le piège du trash en faisant des choses uniquement pour capter l’attention. »

Le premier de la douzaine d’artiste qu’il nomme est aussi le plus jeune du lot : Rufus Wainwright.

« Quand j’ai entendu les disques de Rufus Wainwright, à 14 ans, ils ont eu le même effet sur moi que les disques de Queen, se souvient Mika. Queen avait le culot de prendre toutes ces influences classiques que j’ai et de les intégrer de façon crédible dans la musique pop et rock. Rufus, lui, confrontait son identité, alors que je considérais la mienne comme quelque chose d’alternatif plutôt que de transformer la tension entre qui j’étais et qui j’espérais devenir pour en faire quelque chose de créatif. »

Drôle de hasard, c’est le même Rufus qui, en mars 2010, nous confiait qu’il voulait frapper un dernier gros coup ans l’univers de la pop comme le faisait si bien Mika.

« Il a vraiment dit ça? C’est un immense honneur! », répond Mika.

 

Le disque de la semaine : Sans artifices… ou presque

POP, Mika, No Place in Heaven, Republic Records, ****

Fini l’électro, les paillettes et les rythmes fous qui font danser: c’est un Mika plus pose mais toujours aussi créatif qui nous revient avec No Place in Heaven. Pour ce quatrième opus, l’artiste, qui souhaitait offrir quelque chose de plus personnel, s’est réfugié seul avec son piano et un ordinateur, dans un studio à Los Angeles. Le résultat? Un album composé de mélodies épurées, joyeuses et tendres où la piano est très présent, le tout accompagné de paroles sur l’amour, le sexe et le quotidien d’un trentenaire. On y retrouve des perles comme Last Party, chanson hommage à Freddie Mercury, mais aussi les titres dévoilés récemment, Talk about You et Good Guys, que l’on apprécie encore plus grâce à leurs clips représentatifs de l’univers créatif de l’artiste. No Place in Heaven, c’est Mika mis à nu dans un univers coloré qui lui ressemble. Bref, c’est un album qui ne passera pas inaperçu. À écouter : Talk About You

 

Mika: light heart, serious head

These days, Mika does not know where to turn since he is asked on all sides. But no regrets. At 31, the artist and the man is right where he always dreamed of being.

The past few weeks were not easy for Mika: concerts in Asia - including two in China canceled due to fatigue - TV in Italy, promotions and other concerts in Europe.

Yet the British singer of 31 years, to whom we speak on the phone during a break in the recording of X Factor in Bologna, is enthusiasm, even if it feels like in an airport when you have to listen carefully fears advertisements to miss a flight, he said, laughing.

"This is not something natural, but I have caused myself and I have to live with the consequences, says Mika. I cannot complain because I'm doing what I like and what I want to create. Even when I lose my voice, that they lock myself in a room for four days with steroids and all the antibiotics in the world to give me a little boost and I cancel concerts that cost me a fortune, I feel the excitement and adrenaline of the same challenges that when I was 16 or 23 years. That, too, is a privilege. "

At 30, Mika decided to assume completely and put a bit of candor in his life. His Quebec fans will no doubt be surprised to learn that the singer to the colorful world was, in everyday life, closed in on himself. Fortunately, the scene and the disc allowed him to project the person he wanted to be.

Quebec, and Montreal in particular, is no stranger to this new attitude. Here, the singer has always returned to that candor to which he aspires. In interviews in Europe, he has never been so frank and direct here. Not easy when you became a star adulated in his early twenties, to reconcile the public character and a "very fragmented" private life. "Over the past two years, I found a way to be a little lighter, even though in my head I'm not light. So it's the combination of a light heart and a serious head. It feels good. "

In a bubble in Montreal

His new album, No Place in Heaven, perfectly illustrates these two personality traits with its mix of very playful and dramatic songs. A disc, he said, totally the opposite of what he had built on his previous album, The Origin of Love ... in Montreal.

"I fled London and I had left my boyfriend and my family. My sister had just suffered an accident of rare violence [Editor's note: well again, she gave birth to a son last year] and as soon as I knew she would not die, I left without telling anyone. My manager told me that [the Australian director] Nick Littlemore was in Montreal and I left to take refuge in a winter bubble. I wrote an album that was a kind of creative disruption in my life and in my career. This would give me the opportunity to do one day a simple album. That's why there was a new transparency on my new album. I set limits to build something that would not be too complicated, yet very intimate. I wanted to avoid the heaviness in the sound and production.

Montreal is also the town where Mika has lived, by his own admission, one of the most beautiful moments of his professional and personal life: his three concerts with the MSO at Maison symphonique last February. He confirmed that an album from these concerts will be launched at the end of the year.

"For me, it was totally delicious. I have classical roots; it is a dynamic and a culture that I understand and I respect deeply. In a symphony concert, forms change, everything is in the details that you cannot express with amplified or electronic instruments. It is in the colors, in the vibration, in emotion, in complete shade. It was a huge privilege and I want to do it again a hundred times. As a matter of fact, we are trying to do it again with Simon [Leclerc]. "

Simon Leclerc, the leader and orchestrator, understood the universe of Mika the Artist so well that he asked him to add strings to three songs from the new album: Good Guys, Les baisers perdus and L’amour fait ce qu’il veut, joyfully disco. "And he had fun," says the singer.

Freddie Rufus

The song Last Party was inspired by a dramatic episode in the life of Freddie Mercury: the day the flamboyant Queen singer learned he was HIV positive.

"In the 80s, AIDS was a kind of death sentence and he reacted in a very special way: he went to a club and danced for three days, completely overboard, the kind of thing that should not be done in this state, "says Mika.

"If we all die, let’s party," says essentially Last Party. "I'm not judging his reaction, but I try to understand how we manage new that can change a life, explains Mika. It is this strange mixture of ecstasy, euphoria and sadness that I wanted to express in this little song three and a half minutes. "

Subsequently, Mika send his song to Brian May and Roger Taylor of Queen. "Just because I was talking about something very intimate that changed their lives. I must have their permission and they gave it to me. They even shared the song with their fans. "

His heroes

Good Guys, another song from the new album, is a nod to gays or bisexual artists and authors whose young Mika admired courage. He particularly cites Bowie, Warhol. Cocteau Rimbaud while borrowing to Oscar Wilde quote to make his refrain.

"They all had this “terrible child” side and, with their joy and their deep sense of humor, they caused tolerance, explains Mika. Because tolerance does not come by itself, it must provoke. I wondered where these people that I have always loved were and I still love them. I also wondered if I could get a little like them, or else fall into the trap of the trash by doing things only for attention. "

The first of the dozen artists he names is the youngest of the lot: Rufus Wainwright.

"When I heard of Rufus Wainwright discs, at 14, they had the same effect on me as the Queen of discs, remembers Mika. Queen had the nerve to take all these classical influences I have and integrate them credibly in pop and rock music. Rufus, he confronted his identity while I considered mine as something alternative as to transform the tension between who I was and that I hoped to be doing something creative. "

Funny coincidence, it is the same Rufus who in March 2010, confided to La Presse that he wanted to strike a big blow in the world of pop as Mika is able to do.

"He really said that? It is a great honor! "Answers Mika.

 

Disc of the week: No fireworks ... almost

POP Mika, No Place in Heaven, Republic Records, ****

Out are the electro, flakes and crazy rhythms that make you dance: it's a Mika much more poised but still creative who returns with No Place in Heaven. For this fourth installment, the artist, who wanted to offer something more personal, fled alone with his piano and a computer in a studio in Los Angeles. The result? An album of pure melodies, joyful and tender where the piano is very present, all accompanied by lyrics about love, sex and daily life of a thirty year old. It contains gems like Last Party, a tribute to Freddie Mercury, but also the titles recently released, Talk about You and Good Guys, that we appreciate even more through their representative clips of the creative universe of the artist. No Place in Heaven, Mika is laid bare in a colorful word created for him. In short, it is an album that will not go unnoticed. Must listen: Talk About You

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Mika is on the front page of La Presse this morning

 

There's an interview and a review of the album (4 stars out of 5)

 

Will try to find the link, for the moment it's only on La Presse +

 

thanks a lot for posting and translation !!

 

La Presse

 

MONTRÉALAIS DANS L’ÂME

 

http://www.pressreader.com/canada/la-presse/20150620/281479275053370/TextView

 

Le coeur léger, la tête sérieuse, le chanteur britannique s’amène au Festival de jazz avec un nouvel album qui marque un tournant dans sa carrière et dont la genèse passe par Montréal.

  • La Presse
  • 20 Jun 2015
  • ALAIN DE REPENTIGNY

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

 

 

 

Après avoir triomphé à la Maison symphonique en février, Mika s’amène au Festival de jazz deux soirs plutôt qu’un. Avec dans ses bagages un nouvel album qui marque un tournant dans la carrière du chanteur britannique et dont la genèse passe également par Montréal.

Mika ne l’a pas eu facile ces dernières semaines: concerts en Asie – dont deux annulés en Chine pour cause de fatigue –, télé en Italie, promotion et autres concerts en Europe.

Pourtant, le chanteur britannique de 31 ans, que nous avons au bout du fil pendant une pause de l’enregistrement de l’émission X Factor à Bologne, est tout enthousiasme, même s’il se sent comme dans un aéroport où il lui faut écouter attentivement les annonces de crainte de louper un vol, dit-il en rigolant.

«Ce n’est pas quelque chose de naturel, mais je l’ai provoqué moimême et je dois en gérer les conséquences, ajoute Mika. Je ne peux me plaindre parce que je suis en train de faire ce que j’aime et ce que je veux créer. Même quand je perds la voix, qu’on m’enferme dans une chambre pendant quatre jours avec des stéroïdes et tous les antibiotiques du monde pour me remettre un peu en forme et que j’annule des concerts qui me coûtent une fortune, je ressens l’excitation de l’adrénaline et des mêmes défis que j’avais à 16 ou à 23 ans. Ça aussi, c’est un privilège.»

À 30 ans, Mika a décidé de s’assumer complètement et de mettre un peu de candeur dans sa vie. Ses fans québécois seront sans doute étonnés d’apprendre que le chanteur à l’univers haut en couleur était, au quotidien, un être refermé sur luimême. Heureusement, la scène et le disque lui permettaient de projeter la personne qu’il voulait devenir.

Le Québec, et Montréal en particulier, n’est pas étranger à cette nouvelle attitude. Ici, le chanteur a toujours renoué avec cette candeur à laquelle il aspire. Dans ses interviews en Europe, il n’a jamais été aussi franc et direct qu’ici. Pas facile, quand on devient une vedette adulée au début de la vingtaine, de concilier le personnage public et une vie privée «très fragmentée». «Au cours des deux dernières années, j’ai retrouvé une manière d’être un peu plus léger, même si, dans ma tête, je ne suis pas léger. Donc, c’est le cumul d’un coeur léger et d’une tête sérieuse. Ça fait du bien.»

Dans une bulle à Montréal

Son nouvel album, No Place in

Heaven, illustre parfaitement ces deux traits de personnalité par son mélange de chansons très ludiques et dramatiques. Un disque, dit-il, totalement à l’opposé de ce qu’il avait construit sur son album précédent, The Origin of

Love... à Montréal. « J’avais fui Londres et j’avais quitté mon mec et ma famille. Ma soeur venait de subir un accident d’une violence rare [NDLR: rétablie, elle a donné naissance à un fils l’an dernier] et, dès que j’ai su qu’elle n’allait pas mourir, je suis parti sans rien dire à personne. Mon manager m’a dit que [le réalisateur australien] Nick Littlemore était à Montréal et je suis aussitôt parti m’y réfugier dans une bulle en plein hiver. J’ai écrit un album qui était une sorte de rupture créative dans ma vie et dans mon parcours. Cela allait me donner la possibilité de faire un jour un album simple. C’est pour ça qu’il y a une transparence sur mon nouvel album. Je me suis imposé des limites pour construire quelque chose qui ne serait pas trop compliqué, tout en étant très intime. Je voulais éviter la lourdeur dans le son et dans la production.»

Montréal, c’est également la ville où Mika a vécu, de son propre aveu, l’un des plus beaux moments de sa vie professionnelle et personnelle: ses trois concerts avec l’OSM à la Maison symphonique en février dernier. Il confirme qu’un album tiré de ces concerts sera lancé à la fin de l’année.

«Pour moi, c’était totalement délicieux. J’ai des racines classiques ; c’est une dynamique et une culture que je comprends et que je respecte profondément. Dans un concert symphonique, les formes changent, tout est dans les détails qu’on ne peut pas exprimer avec des instruments amplifiés ou électroniques. C’est dans les couleurs, dans la vibration, dans l’émotion, dans une nuance totale. Ce fut un énorme privilège et je veux le refaire cent fois. D’ailleurs, on est en train d’essayer de le refaire avec Simon [Leclerc].»

Simon Leclerc, le chef et orchestrateur, a si bien compris l’univers de Mika que l’artiste lui a demandé d’ajouter des cordes à trois chansons du nouvel album: Good Guys, Les bai

sers perdus et L’amour fait ce qu’il veut, joyeusement disco. «Et il s’est amusé à fond», confirme le chanteur.

Le poulain David Thibault

L’autre lien direct de Mika avec le Québec a pour nom David Thibault, le jeune chanteur originaire de Saint-Raymond de Portneuf dont il a été le coach et qu’il a mené en finale de l’émission The Voice en France, ce printemps.

«David est jeune, mais il a cette chose qui a une valeur énorme: une différence, dit Mika. Il est très doux, et j’adore le grain de sa voix. Je l’ai défendu à mort simplement parce que je trouve qu’il le mérite. Il est jeune et il a tellement à offrir.»

C’est comme personnificateur d’Elvis que David Thibault s’est fait connaître à la radio de Québec, puis sur scène. La Fondation Presley l’a même invité à Graceland, et on l’a vu sur le plateau d’Ellen DeGeneres. Un piège duquel le chanteur, qui n’a que 18 ans, aurait pu avoir de la difficulté à se tirer s’il n’y avait pas eu The Voice.

«C’était un travail à 360 degrés pour lui de prendre conscience de ce piège pour savoir comment s’en sortir, explique Mika. Je devais faire ce travail avec lui et ce n’était pas nécessairement la plateforme la plus facile pour lui, en France, avec son style tellement particulier. J’espère qu’il gardera le coeur ouvert et qu’il pourra évoluer. Il est en train de faire un disque et il est extrêmement sérieux. J’en suis fier.»

À la salle Wilfrid-Pelletier les 4 et 5 juillet à 19h30, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal.

 

 

 

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Edited by Kumazzz
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Thank you for the translation!  :aah:

Love this quote  In short, it is an album that will not go unnoticed. Must listen: Talk About You

I agree. I needed to read this after reading the reviews from my own country, that I wish I didn't live in!

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La Presse ( Québec )

20 Jun 2015

 

Mika is on the front page of La Presse this morning

There's an interview and a review of the album (4 stars out of 5)

Will try to find the link, for the moment it's only on La Presse +

 

the transcript in French :france: Translation in English :uk: by  cathouzouf

 

 

 

Here is the transcript and translation of the article:

 

Mika : cœur léger, tête sérieuse

Par les temps qui courent, Mika ne sait plus où donner de la tête tellement il est sollicité de toutes parts. Mais il ne regrette rien. À 31 ans, l’artiste et l’homme est exactement là où il a toujours rêvé d’être.

Mika ne l’a pas eu facile des dernières semaines : concerts en Asie – dont deux annulés en Chine pour cause de fatigue -, télé en Italie, promotions et autres concerts en Europe.

Pourtant, le chanteur britannique de 31 ans, que nous avons au bout du fil pendant une pause de l’enregistrement de l’émission X Factor à Bologne, est tout enthousiasme, même s’il se sent comme dans un aéroport où il faut écouter attentivement les annonces de craintes de louper un vol, dit-il en rigolant.

« Ce n’est pas quelque chose de naturel, mais je l’ai provoqué moi-même et je dois en gérer les conséquences, ajoute Mika. Je ne peux me plaindre parce que je suis en train de faire ce que j’aime et ce que je veux créer. Même quand je perds la vois, qu’On m’enferme dans une chambre pendant quatre jours avec des stéroïdes et tous les antibiotiques du monde pour me remettre un peu en forme et que j’annule des concerts qui me coûtent une fortune, je ressens l’excitation de l’adrénaline et des mêmes défis que j’avais à 16 ou à 23 ans. Ça aussi, c’est un privilège. »

À 30 ans, Mika a décidé de s’assumer complètement et de mettre un peu de candeur dans sa vie. Ses fans québécois seront sans doute étonnés d’apprendre que le chanteur à l’univers haut en couleur était, au quotidien, un être renfermé sur lui-même. Heureusement, la scène et le disque lui permettaient de projeter la personne qu’il voulait devenir.

Le Québec, et Montréal en particulier, n’est pas étranger à cette nouvelle attitude. Ici, le chanteur a toujours renoué avec cette candeur à laquelle il aspire. Dans ses interviews en Europe, il n’a jamais été aussi franc et direct qu’ici. Pas facile, quand on devient une vedette adulée au début de la vingtaine, de concilier le personnage public et une vie privée « très fragmentée ». « Au cours des deux dernières années, j’ai retrouvé une manière d’être un peu plus léger, même si, dans ma tête, je ne suis pas léger. Donc, c’est le cumul d’un cœur léger et d’une tête sérieuse. Ça fait du bien. »

Dans une bulle à Montréal

Son nouvel album, No Place in Heaven, illustre parfaitement ces deux traits de personnalité par son mélange de chansons très ludiques et dramatiques. Un disque, dit-il, totalement à l’opposé de ce qu’il avait construit sur son album précédent, The Origin of Love… à Montréal.

« J’avais fui Londres et j’avais quitté mon mec et ma famille. Ma sœur venait de subir un accident d’une rare violence [NDLR : rétablie, elle a donné naissance à un fils l’an dernier] et, dès que j’ai su qu’elle n’allait pas mourir, je suis parti sans rien dire à personne. Mon manager m’a dit que [le réalisateur australien] Nick Littlemore était à Montréal et je suis parti m’y réfugier dans une bulle en plein hiver. J’ai écrit un album qui était une sorte de rupture créative dans ma vie et dans  mon parcours. Cela allait me donner la possibilité de faire un jour un album simple. C’est pour ça qu’il y a une nouvelle transparence sur mon nouvel album. Je me suis imposé des limites pour construire quelque chose qui ne serait pas trop compliqué, tout en étant très intime. Je voulais éviter la lourdeur dans le son et dans la production.

Montréal, c’est également la ville où Mika a vécu, de son propre aveu, l’un des plus beaux moments de sa vie professionnelle et personnelle : ses trois concerts avec l’OSM à la Maison symphonique en février dernier. Il confirme qu’un album tiré de ces concerts sera lancé à la fin de l’année.

« Pour moi, c’était totalement délicieux. J’ai des racines classiques; c’est une dynamique et une culture que je comprends et que je respecte profondément. Dans un concert symphonique, les formes changent, tout est dans les détails qu’on ne peut pas exprimer avec des instruments amplifiés ou électroniques. C’est dans les couleurs, dans la vibration, dans l’émotion, dans une nuance totale. Ce fut un énorme privilège et je veux le refaire cent fois. D’Ailleurs, on est en train d’essayer de le refaire avec Simon [Leclerc]. »

Simon Leclerc, le chef et orchestrateur, a si bien compris l’univers de Mika que l’Artiste lui a demandé d’ajouter des cordes à trois chansons du nouvel album : Good Guys, Les baisers perdus et L’amour fait ce qu’il veut, joyeusement disco. « Et il s’est amusé à fond », confirme le chanteur.

De Freddie à Rufus

La chanson Last Party a été inspirée à Mika par un épisode dramatique de la vie de Freddie Mercury : le jour où le flamboyant chanteur de Queen a appris qu’il était séropositif.

« Dans les années 80, le sida était une sorte de condamnation à mort et il a réagi d’une manière tout à fait particulière : il s’est rendu dans un club et il a dansé pendant trois jours, complètement dans l’excès, le genre de choses qu’il ne faut pas faire dans cet état-là », raconte Mika.

« Si nous allons tous mourir, aussi bien faire la fête », dit essentiellement la chanson Last Party. « Je ne suis pas en train de juger sa réaction, mais j’essaie de comprendre comment on gère des nouvelles qui peuvent changer une vie, explique Mika. C’est cet étrange mélange d’extase, d’euphorie et de tristesse profonde que j’ai voulu exprimer dans cette petite chanson de trois minutes et demie. »

Par la suite, Mika a cru bon d’envoyer sa chanson à Brian May et Roger Taylor, de Queen. « Tout simplement parce que je parlais de quelque chose de très intime qui a changé leur vie. Je devais avoir leur permission et ils me l’ont donnée. Ils ont même partagé cette chanson avec leurs fans. »

Ses héros

Good Guys, une autre chanson du nouvel album, est un coup de chapeau aux artistes et auteurs gais ou bisexuels dont le jeune Mika admirait le courage. Il y cite notamment Bowie, Warhol. Cocteau et Rimbaud tout en empruntant à Oscar Wilde une citation pour en faire son refrain.

« Ils avaient tous ce côté enfant terrible et, avec leur joie et leur sens de l’humour profond, ils ont provoqué de la tolérance, explique Mika. Parce que la tolérance ne vient pas d’elle-même, il faut la provoquer. Je me suis demandé où étaient ces gens-là que j’ai toujours adorés et que j’adore toujours. Je me suis aussi demandé si je pouvais devenir un peu comme eux, ou alors tomber dans le piège du trash en faisant des choses uniquement pour capter l’attention. »

Le premier de la douzaine d’artiste qu’il nomme est aussi le plus jeune du lot : Rufus Wainwright.

« Quand j’ai entendu les disques de Rufus Wainwright, à 14 ans, ils ont eu le même effet sur moi que les disques de Queen, se souvient Mika. Queen avait le culot de prendre toutes ces influences classiques que j’ai et de les intégrer de façon crédible dans la musique pop et rock. Rufus, lui, confrontait son identité, alors que je considérais la mienne comme quelque chose d’alternatif plutôt que de transformer la tension entre qui j’étais et qui j’espérais devenir pour en faire quelque chose de créatif. »

Drôle de hasard, c’est le même Rufus qui, en mars 2010, nous confiait qu’il voulait frapper un dernier gros coup ans l’univers de la pop comme le faisait si bien Mika.

« Il a vraiment dit ça? C’est un immense honneur! », répond Mika.

 

Le disque de la semaine : Sans artifices… ou presque

POP, Mika, No Place in Heaven, Republic Records, ****

Fini l’électro, les paillettes et les rythmes fous qui font danser: c’est un Mika plus pose mais toujours aussi créatif qui nous revient avec No Place in Heaven. Pour ce quatrième opus, l’artiste, qui souhaitait offrir quelque chose de plus personnel, s’est réfugié seul avec son piano et un ordinateur, dans un studio à Los Angeles. Le résultat? Un album composé de mélodies épurées, joyeuses et tendres où la piano est très présent, le tout accompagné de paroles sur l’amour, le sexe et le quotidien d’un trentenaire. On y retrouve des perles comme Last Party, chanson hommage à Freddie Mercury, mais aussi les titres dévoilés récemment, Talk about You et Good Guys, que l’on apprécie encore plus grâce à leurs clips représentatifs de l’univers créatif de l’artiste. No Place in Heaven, c’est Mika mis à nu dans un univers coloré qui lui ressemble. Bref, c’est un album qui ne passera pas inaperçu. À écouter : Talk About You

 

Mika: light heart, serious head

These days, Mika does not know where to turn since he is asked on all sides. But no regrets. At 31, the artist and the man is right where he always dreamed of being.

The past few weeks were not easy for Mika: concerts in Asia - including two in China canceled due to fatigue - TV in Italy, promotions and other concerts in Europe.

Yet the British singer of 31 years, to whom we speak on the phone during a break in the recording of X Factor in Bologna, is enthusiasm, even if it feels like in an airport when you have to listen carefully fears advertisements to miss a flight, he said, laughing.

"This is not something natural, but I have caused myself and I have to live with the consequences, says Mika. I cannot complain because I'm doing what I like and what I want to create. Even when I lose my voice, that they lock myself in a room for four days with steroids and all the antibiotics in the world to give me a little boost and I cancel concerts that cost me a fortune, I feel the excitement and adrenaline of the same challenges that when I was 16 or 23 years. That, too, is a privilege. "

At 30, Mika decided to assume completely and put a bit of candor in his life. His Quebec fans will no doubt be surprised to learn that the singer to the colorful world was, in everyday life, closed in on himself. Fortunately, the scene and the disc allowed him to project the person he wanted to be.

Quebec, and Montreal in particular, is no stranger to this new attitude. Here, the singer has always returned to that candor to which he aspires. In interviews in Europe, he has never been so frank and direct here. Not easy when you became a star adulated in his early twenties, to reconcile the public character and a "very fragmented" private life. "Over the past two years, I found a way to be a little lighter, even though in my head I'm not light. So it's the combination of a light heart and a serious head. It feels good. "

In a bubble in Montreal

His new album, No Place in Heaven, perfectly illustrates these two personality traits with its mix of very playful and dramatic songs. A disc, he said, totally the opposite of what he had built on his previous album, The Origin of Love ... in Montreal.

"I fled London and I had left my boyfriend and my family. My sister had just suffered an accident of rare violence [Editor's note: well again, she gave birth to a son last year] and as soon as I knew she would not die, I left without telling anyone. My manager told me that [the Australian director] Nick Littlemore was in Montreal and I left to take refuge in a winter bubble. I wrote an album that was a kind of creative disruption in my life and in my career. This would give me the opportunity to do one day a simple album. That's why there was a new transparency on my new album. I set limits to build something that would not be too complicated, yet very intimate. I wanted to avoid the heaviness in the sound and production.

Montreal is also the town where Mika has lived, by his own admission, one of the most beautiful moments of his professional and personal life: his three concerts with the MSO at Maison symphonique last February. He confirmed that an album from these concerts will be launched at the end of the year.

"For me, it was totally delicious. I have classical roots; it is a dynamic and a culture that I understand and I respect deeply. In a symphony concert, forms change, everything is in the details that you cannot express with amplified or electronic instruments. It is in the colors, in the vibration, in emotion, in complete shade. It was a huge privilege and I want to do it again a hundred times. As a matter of fact, we are trying to do it again with Simon [Leclerc]. "

Simon Leclerc, the leader and orchestrator, understood the universe of Mika the Artist so well that he asked him to add strings to three songs from the new album: Good Guys, Les baisers perdus and L’amour fait ce qu’il veut, joyfully disco. "And he had fun," says the singer.

Freddie Rufus

The song Last Party was inspired by a dramatic episode in the life of Freddie Mercury: the day the flamboyant Queen singer learned he was HIV positive.

"In the 80s, AIDS was a kind of death sentence and he reacted in a very special way: he went to a club and danced for three days, completely overboard, the kind of thing that should not be done in this state, "says Mika.

"If we all die, let’s party," says essentially Last Party. "I'm not judging his reaction, but I try to understand how we manage new that can change a life, explains Mika. It is this strange mixture of ecstasy, euphoria and sadness that I wanted to express in this little song three and a half minutes. "

Subsequently, Mika send his song to Brian May and Roger Taylor of Queen. "Just because I was talking about something very intimate that changed their lives. I must have their permission and they gave it to me. They even shared the song with their fans. "

His heroes

Good Guys, another song from the new album, is a nod to gays or bisexual artists and authors whose young Mika admired courage. He particularly cites Bowie, Warhol. Cocteau Rimbaud while borrowing to Oscar Wilde quote to make his refrain.

"They all had this “terrible child” side and, with their joy and their deep sense of humor, they caused tolerance, explains Mika. Because tolerance does not come by itself, it must provoke. I wondered where these people that I have always loved were and I still love them. I also wondered if I could get a little like them, or else fall into the trap of the trash by doing things only for attention. "

The first of the dozen artists he names is the youngest of the lot: Rufus Wainwright.

"When I heard of Rufus Wainwright discs, at 14, they had the same effect on me as the Queen of discs, remembers Mika. Queen had the nerve to take all these classical influences I have and integrate them credibly in pop and rock music. Rufus, he confronted his identity while I considered mine as something alternative as to transform the tension between who I was and that I hoped to be doing something creative. "

Funny coincidence, it is the same Rufus who in March 2010, confided to La Presse that he wanted to strike a big blow in the world of pop as Mika is able to do.

"He really said that? It is a great honor! "Answers Mika.

 

Disc of the week: No fireworks ... almost

POP Mika, No Place in Heaven, Republic Records, ****

Out are the electro, flakes and crazy rhythms that make you dance: it's a Mika much more poised but still creative who returns with No Place in Heaven. For this fourth installment, the artist, who wanted to offer something more personal, fled alone with his piano and a computer in a studio in Los Angeles. The result? An album of pure melodies, joyful and tender where the piano is very present, all accompanied by lyrics about love, sex and daily life of a thirty year old. It contains gems like Last Party, a tribute to Freddie Mercury, but also the titles recently released, Talk about You and Good Guys, that we appreciate even more through their representative clips of the creative universe of the artist. No Place in Heaven, Mika is laid bare in a colorful word created for him. In short, it is an album that will not go unnoticed. Must listen: Talk About You

 

 

 

thanks a lot for posting and translation !!

 

La Presse

 

MONTRÉALAIS DANS L’ÂME

 

http://www.pressreader.com/canada/la-presse/20150620/281479275053370/TextView

 

Le coeur léger, la tête sérieuse, le chanteur britannique s’amène au Festival de jazz avec un nouvel album qui marque un tournant dans sa carrière et dont la genèse passe par Montréal.

  • La Presse
  • 20 Jun 2015
  • ALAIN DE REPENTIGNY

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

 

 

 

Après avoir triomphé à la Maison symphonique en février, Mika s’amène au Festival de jazz deux soirs plutôt qu’un. Avec dans ses bagages un nouvel album qui marque un tournant dans la carrière du chanteur britannique et dont la genèse passe également par Montréal.

Mika ne l’a pas eu facile ces dernières semaines: concerts en Asie – dont deux annulés en Chine pour cause de fatigue –, télé en Italie, promotion et autres concerts en Europe.

Pourtant, le chanteur britannique de 31 ans, que nous avons au bout du fil pendant une pause de l’enregistrement de l’émission X Factor à Bologne, est tout enthousiasme, même s’il se sent comme dans un aéroport où il lui faut écouter attentivement les annonces de crainte de louper un vol, dit-il en rigolant.

«Ce n’est pas quelque chose de naturel, mais je l’ai provoqué moimême et je dois en gérer les conséquences, ajoute Mika. Je ne peux me plaindre parce que je suis en train de faire ce que j’aime et ce que je veux créer. Même quand je perds la voix, qu’on m’enferme dans une chambre pendant quatre jours avec des stéroïdes et tous les antibiotiques du monde pour me remettre un peu en forme et que j’annule des concerts qui me coûtent une fortune, je ressens l’excitation de l’adrénaline et des mêmes défis que j’avais à 16 ou à 23 ans. Ça aussi, c’est un privilège.»

À 30 ans, Mika a décidé de s’assumer complètement et de mettre un peu de candeur dans sa vie. Ses fans québécois seront sans doute étonnés d’apprendre que le chanteur à l’univers haut en couleur était, au quotidien, un être refermé sur luimême. Heureusement, la scène et le disque lui permettaient de projeter la personne qu’il voulait devenir.

Le Québec, et Montréal en particulier, n’est pas étranger à cette nouvelle attitude. Ici, le chanteur a toujours renoué avec cette candeur à laquelle il aspire. Dans ses interviews en Europe, il n’a jamais été aussi franc et direct qu’ici. Pas facile, quand on devient une vedette adulée au début de la vingtaine, de concilier le personnage public et une vie privée «très fragmentée». «Au cours des deux dernières années, j’ai retrouvé une manière d’être un peu plus léger, même si, dans ma tête, je ne suis pas léger. Donc, c’est le cumul d’un coeur léger et d’une tête sérieuse. Ça fait du bien.»

Dans une bulle à Montréal

Son nouvel album, No Place in

Heaven, illustre parfaitement ces deux traits de personnalité par son mélange de chansons très ludiques et dramatiques. Un disque, dit-il, totalement à l’opposé de ce qu’il avait construit sur son album précédent, The Origin of

Love... à Montréal. « J’avais fui Londres et j’avais quitté mon mec et ma famille. Ma soeur venait de subir un accident d’une violence rare [NDLR: rétablie, elle a donné naissance à un fils l’an dernier] et, dès que j’ai su qu’elle n’allait pas mourir, je suis parti sans rien dire à personne. Mon manager m’a dit que [le réalisateur australien] Nick Littlemore était à Montréal et je suis aussitôt parti m’y réfugier dans une bulle en plein hiver. J’ai écrit un album qui était une sorte de rupture créative dans ma vie et dans mon parcours. Cela allait me donner la possibilité de faire un jour un album simple. C’est pour ça qu’il y a une transparence sur mon nouvel album. Je me suis imposé des limites pour construire quelque chose qui ne serait pas trop compliqué, tout en étant très intime. Je voulais éviter la lourdeur dans le son et dans la production.»

Montréal, c’est également la ville où Mika a vécu, de son propre aveu, l’un des plus beaux moments de sa vie professionnelle et personnelle: ses trois concerts avec l’OSM à la Maison symphonique en février dernier. Il confirme qu’un album tiré de ces concerts sera lancé à la fin de l’année.

«Pour moi, c’était totalement délicieux. J’ai des racines classiques ; c’est une dynamique et une culture que je comprends et que je respecte profondément. Dans un concert symphonique, les formes changent, tout est dans les détails qu’on ne peut pas exprimer avec des instruments amplifiés ou électroniques. C’est dans les couleurs, dans la vibration, dans l’émotion, dans une nuance totale. Ce fut un énorme privilège et je veux le refaire cent fois. D’ailleurs, on est en train d’essayer de le refaire avec Simon [Leclerc].»

Simon Leclerc, le chef et orchestrateur, a si bien compris l’univers de Mika que l’artiste lui a demandé d’ajouter des cordes à trois chansons du nouvel album: Good Guys, Les bai

sers perdus et L’amour fait ce qu’il veut, joyeusement disco. «Et il s’est amusé à fond», confirme le chanteur.

Le poulain David Thibault

L’autre lien direct de Mika avec le Québec a pour nom David Thibault, le jeune chanteur originaire de Saint-Raymond de Portneuf dont il a été le coach et qu’il a mené en finale de l’émission The Voice en France, ce printemps.

«David est jeune, mais il a cette chose qui a une valeur énorme: une différence, dit Mika. Il est très doux, et j’adore le grain de sa voix. Je l’ai défendu à mort simplement parce que je trouve qu’il le mérite. Il est jeune et il a tellement à offrir.»

C’est comme personnificateur d’Elvis que David Thibault s’est fait connaître à la radio de Québec, puis sur scène. La Fondation Presley l’a même invité à Graceland, et on l’a vu sur le plateau d’Ellen DeGeneres. Un piège duquel le chanteur, qui n’a que 18 ans, aurait pu avoir de la difficulté à se tirer s’il n’y avait pas eu The Voice.

«C’était un travail à 360 degrés pour lui de prendre conscience de ce piège pour savoir comment s’en sortir, explique Mika. Je devais faire ce travail avec lui et ce n’était pas nécessairement la plateforme la plus facile pour lui, en France, avec son style tellement particulier. J’espère qu’il gardera le coeur ouvert et qu’il pourra évoluer. Il est en train de faire un disque et il est extrêmement sérieux. J’en suis fier.»

À la salle Wilfrid-Pelletier les 4 et 5 juillet à 19h30, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal.

 

 

 

 

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"I fled London and I had left my boyfriend and my family.

Thanks for translating!!

 

I have to say, I generally try to be uninterested in MIKA's personal life, but his timeline of events between he and his boyfriend always has me curious.

So, now I see what he meant he said they'd been together along time, but had broken up.

Edited by Daisuke
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thanks a million for translating!  :wub:  :thumb_yello:

I love  La Presse 's article. and it make me more understand MIKA's inner aspects. 

Plus, I'm proud of what Rufus said the article. 

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  • 2 weeks later...

METRO Montréal

http://journalmetro.com/culture/802314/mika-le-bon-gars/#

 

01/07/2015 Mise à jour : 2 juillet 2015 | 1:46

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Mika, le bon gars

«La pop fonctionne grâce à une certaine forme d’abstraction qui donne de la puissance à l’image», dit Mika

 

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INTERVIEW

 

 

Mika lançait dernièrement un quatrième album aussi enjoué qu’introspectif, intitulé No place in Heaven, qu’il présentera ce week-end au Festival international de jazz de Montréal. Rencontre avec une personnalité à la liberté de parole réjouissante.

 

On parle beaucoup d’un retour aux sources pour décrire votre nouvel album. Mais finalement, l’amour a toujours traversé toutes vos chansons…

Par rapport à la pochette précédente, qui illustrait une rupture, ça change, oui.

Mais l’amour reste un fil conducteur.

Qu’il soit beau, violent, doux ou dégueulasse, c’est une qualité qui fait de nous des humains.

C’est une évidence que ça va traverser mes chansons, même quand elles sont politiques, sinon ça ressemble à un simple discours.

Je ne comprends pas qu’on me parle de retour aux sources, c’est une mélancolie créatrice qui n’est pas très utile.

 

Peut-on parler de retour à soi?

Il y a une transparence dans le son, les sentiments affichés, je ne suis pas en train de demander la permission. J’avais construit mon précédent album comme un objet symphonique, beaucoup moins accessible. Souvent, ça parle de valeurs très personnelles, c’est légèrement engagé, parce que j’ai ça au fond de moi.

 

La pop peut-elle transmettre un message?

Oui, mais il faut être sûr que ce ne soit pas trop théâtralisé, trop visible.

Par exemple, les Beatles ont réussi à créer des titres qui sont des drapeaux pour énormément de causes, comme Elton John ou Jacques Brel à leur façon.

La pop fonctionne grâce à une certaine forme d’abstraction qui donne de la puissance à l’image.

Une chanson comme Good Guys peut devenir engagée et donner de la force si on le veut bien. Mais je ne fais pas de politique.

 

Dans Good Guys, vous placez le mot «gay» dans une chanson pour la première fois…

Je l’ai fait pour moi, parce qu’en fait, ce n’est pas si compliqué que ça.

Je voulais faire un album très personnel, intime et mélodique, comme un journal intime.

Mais je suis fier que ce ne soit pas agressivement commercial.

Je l’ai fait avec beaucoup d’amour, et ça me donne la possibilité de continuer mon parcours d’auteur-compositeur, qui est au-dessus de tout ce que je fais, plus que chanteur ou homme de télé.

 

«J’avais construit mon précédent album comme un objet symphonique, beaucoup moins accessible.» – Mika

 

C’est le premier album que vous publiez en tant que coach de The Voice. Qu’est-ce que ça change concrètement?

Après être entré à ce point dans le salon des gens, c’était naturel pour moi de faire quelque chose d’intime.

J’aurais pu appeler tous mes potes et faire des chansons très commerciales pour frapper un grand coup.

Ça me réchauffe le cœur que l’album fonctionne, même sans avoir de gros singles comme locomotive.

Aujourd’hui, j’ai envie de faire des albums qui ont une certaine cohérence, qui fonctionnent en tant qu’entités, comme un vrai voyage.

 

L’album est aussi un voyage dans le temps, puisque vous rendez hommage à plusieurs de vos idoles, comme Freddie Mercury, Arthur Rimbaud, James Dean ou Nina Simone…

Je trouve qu’aujourd’hui on n’a pas assez d’icônes qui se sont sali les mains, qui ont été ridiculisées et adorées à la fois, qui ne sont pas lisses.

Ce manque-là a peut-être provoqué cette volonté de rendre hommage aussi ouvertement à des gens comme ça.

 

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Jazz fest review: Mika stays forever young

Review, video and gallery photos :wub:

http://montrealgazette.com/entertainment/music/jazz-fest-review-mika-stays-forever-young

 

 

It’s reassuring to see that Mika hasn’t completely grown up.

The British-Lebanese singer-songwriter’s last two albums have shown some confident steps toward maturity, but at a packed Salle Wilfrid-Pelletier of Place des Arts on Saturday, he wasn’t reluctant to be the hyperactive imp who came to international attention in 2007 with the cheerfully demented cabaret camp of Grace Kelly.

The backdrop of a playful cityscape was the first clue the Montreal favourite still resides in a cartoon universe. After an elegiac No Place in Heaven took the temperature of the room, the deceptive gaiety of Toy Boy provided the second clue. Done up in a patchwork jacket, Mika could have passed for a rotating music-box figurine.

The irrepressible showboating kicked in with Popular Song, given a dramatic makeover with honking sax. He quickly turned the stage into his playground, swinging himself up onto his grand piano and high-kicking as an interlocked quartet of backup singers cheered him on.

 

If there was any doubt the 31-year-old is one of the most fearless pop stars of the last decade, Grace Kelly scampered into the set after just three songs, rather than being reserved for the encore. It sounded as audacious as ever with that slippery falsetto. Vamping on its opening notes at the piano, Mika recalled his OSM concerts from February (the basis for a soon-to-come live album): “The last time I was in Montreal, there was a box on stage for the conductor. Now I can take my time. … He can’t shut me up.” After the extended intro, he levitated from the bench. His audience followed suit …

… and then plopped into their chairs as his sophisticated five-piece band sprawled out in the calypso-flavoured Blue Eyes. Whether or not the 110-minute show was intentionally sequenced as a series of teases, that was the result. One or two foot-tappers would get the full house standing, then an artful ballad would send everyone back down.

The latter weren’t without their charms, particularly the incurably romantic Underwater, which climaxed with a dead simple but genius bit of theatricality as Mika turned Wilfrid-Pelletier into the world’s largest sensory deprivation tank. “I want everyone here to trust me for two minutes,” he said. “Close your eyes.” The lights went off, and fans were instructed to “sing as if you were the last person on Earth.” The end-of-the-world longing couldn’t have been stronger.

Still, much of the crowd (including a notable number of primary-schoolers) came to dance, and got another chance with the empowerment anthem Big Girl (You Are Beautiful). It was a case study in Mika’s ability to expand a perfectly sculpted three-minute pop song into an event, ending it with a which-side-is-louder crowd competition and prefacing it by shuffling into the spotlight on his knees and offering a prayer. (“You made a lot of skinny, skinny people like me. Judging by the people who are happiest in my family, all you need to do is make everyone just a little bit bigger.”)

He could have prayed for a different venue. Wilfrid-Pelletier’s famously muddy acoustics turned the impressively tight band’s bottom end into a bolt through the head, and the falsetto in Billy Brown vanished into thick air. Less problematic was Love Today — vivacious on album, even more so in concert, with unstoppable disco bass, crazed glam vocals and giant balloons sailing across the cavernous room.

 

Mika looked knackered by the time he got to the aspirational We Are Golden, but one gets the sense he never gives it all away. He seems to live for the stage, for the connection (fluent French didn’t hurt), for the chance to be hard at play. If any recent pop star has a chance at staying forever young, he does.

Mika performs again Sunday, July 5 at 7:30 p.m. at Salle Wilfrid-Pelletier of Place des Arts, with opener Charlotte Cardin. Tickets cost $61 to $86.50 via montrealjazzfest.com.

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Festival de Jazz 2015: Mika, bête de scène à paillettes (VIDÉO/PHOTOS)

Huffington Post Québec 05.07.2015

http://quebec.huffingtonpost.ca/2015/07/05/festival-de-jazz-2015-mika-video-photos-_n_7729850.html

 

Rarement on a pu voir le public de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts aussi fébrile que samedi soir, en pleine attente du spectacle de Mika dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal. Et la patience aura valu la peine.

 

À 21h pile, Mika - veston et souliers à paillettes-, est débarqué sur la scène pour entonner No Place In Heaven, pièce-titre de son cinquième et plus récent album. Derrière lui, un joli décor cartonné haut en couleur. Enthousiaste, en plein contrôle, l'auteur-compositeur-interprète-pianiste -qui s'est récemment illustré comme juré àThe Voice 3 en France- a vite enchaîné avec Toy BoyPopular Song et Grace Kelly. C'est à ce moment que le public, comme pétrifié de voir son idole si près, s'est réveillé. Certains tapaient du pied, d'autre ont commencé à suivre le rythme de la tête...

Et c'est là que la star de la pop ultra-vitaminée s'est adressée pour la première fois aux spectateurs: «La dernière fois que je suis venu à Montréal, je devais être plus attentif à mon temps. Disons aussi que le public devait être très calme. Cette fois, je vais prendre mon temps et faire tout le bruit que je veux!» Il faut dire qu'entre la série de concerts qu'il a donné avec l'Orchestre Symphonique de Montréal en février dernier et ce spectacle explosif, il y a une marge.

Mika a ensuite enchaîné de sa voix haut perchée avec les dynamiques Blue Eyes etTalk About You. La gêne des festivaliers a fondu comme glace au soleil et bientôt, unfun fou s'est installé à la Place des Arts. Ça se dandinait, ça sautillait, ça chantonnait, ça criait... Des enfants excités accompagnant leurs parents eux aussi exaltés aux jeunes professionnels en mode party, l'ambiance était au plaisir. Rien n'a été mis de côté pour faire passer un bon moment aux spectateurs: se mettant à genoux pour prier Dieu avant de chanter Big Girl (You Are Beautiful), lançant des ballons bien dodus dans la foule et l'invitant à danser comme si «personne ne vous regardait», lumières, paillettes, mimiques, pas de danse, blagues... Mika a le tour et il le sait.

Pourtant, Mika ne réinvente pas la roue en spectacle. C'est parfois un peu prévisible, souvent très léché et bref, le résultat manque un peu d'éclat malgré tous les efforts de Mika et ses complices pour que la salle Wilfrid-Pelletier brille de tous ses feux. Si l'invitation du roi de la pop sucrée au Festival International de Jazz de Montréal a pu en laisser plus d'un perplexe, il va pourtant sans dire que l'artiste britannique d'origine libanaise a amplement livré la marchandise à la foule en délire.

Mika offrira une deuxième représentation à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts dimanche à 19h30. En première partie, Charlotte Cardin.

Le Festival International de Jazz, du 26 juin au 5 juillet. Pour plus d'informations,c'est ici.

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https://twitter.com/FalluMarie/status/618154168960876544

 

@mikasounds en entrevue dès 17h @1073Rougefm !! Avant son retour à Rome!

 

 

Hope someone recoded, or it will be on Podcast !!!

I didn't know the interview was aired... :dunno:

Edited by Kumazzz
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Mika as a guest at @RC_Penelope - 6 July 2015

http://ici.radio-canada.ca/emissions/penelope_mcquade/2012/

 

 

 

On vous prépare une très belle soirée! @Penelopemcquade est sur un nuage et vous attend à 21 h 2764.png#penemq

 

 
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  •  

 


12h
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Mika sera de passage à l'émission de @RC_Penelope ce soir. Entrevue et perfo à ne pas manquer! #penemq

 

 

gZqO8LsP_bigger.pngSamuel Maurin Bonte@SamuelMaurin

 

Ce soir à @RC_Penelope on recevra @mikasounds ! Une bonne semaine en perspective ! penemq

 

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Thanks for posting Eriko!!

 

 
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