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Inscription pour les battles début de semaine prochaine

 

Sébastien Remack ‏@SebRemack 21 hil y a 21 heures

 

Ouverture des réservations pour assister aux battles de #thevoice début de semaine prochaine ! #enjoy !

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Ouverture des réservations pour assister aux battles de #thevoice début de semaine prochaine ! #enjoy !

 

:thumb_yello:

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Bonne soirée à vous et bonnes séances de The Voice!!

 

J'espère que vous allez bien et que vos bébés/enfants, projets de vie ou professionnels se développent bien.

ça y est, je me mets dans l'ambiance de Noël et viens de décorer le sapin avec mes enfants!

J'ai déjà commencé les achats de cadeaux et la confection de cartes.

Et vous?

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Ahhh l'ambiance de Noël ! J'ai eu mon premier souper de Noël hier, avec les gens avec qui je travaille ! Une très agréable soirée et il restait encore un peu de neige pour être dans l'ambiance malgré qu'on doit un mois d'avance. :teehee:

 

Sinon pour le sapin, le shopping et les cadeaux, je n'ai pas vraiment commencé. Je vais essayer de faire ça pendant les quelques temps libres qu'il va me rester. En ce moment, je suis d'avantage concentrée sur les 10 examens et 3 travaux finaux à remettre d'ici la fin de la session. Je termine le 22 décembre. :sneaky2: Ma mère veut qu'on aille chercher un sapin la semaine prochaine, un vrai de vrai ! On a le même sapin artificiel depuis ma naissance ou presque donc je suis toute troublée. :teehee:

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Traduction de la dernière chronique pour Corriere Della Sera (pour tout un tas de raison j'ai rarement peiné autant pour une traduction... )

 

 

"SIDA, la Peur ne doit pas gagner.

 

En Italie, il y a actuellement environ 140.000 personnes qui vivent avec le VIH mais 48 % des italiens de 16 à 25 ans pratiquent le sexe sans protection.

 

En 2013 il a été estimé que plus de 35 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH. On estime à 19m le nombre de personnes infectées qui n'ont pas la moindre idée de leur séropositivité. Rien qu'en 2013, 1,5 millions de personnes sont décédées des suites de maladies liées au virus, 74 % d'entre elles (d'après ONUSIDA) vivaient en Afrique subsaharienne et le virus a pris 39 millions de vies à ce jour dans le monde. Imprimées noir sur blanc, ces statistiques semblent cohérentes pour ce qui est, d'après l'OSM, le 6e plus grande cause de mortalité dans le monde. Interrogez un passant dans la rue sur une seule de ces statistiques et il n'en aura probablement aucune idée. Contrairement aux autres grands tueurs comme par exemple les problèmes cardiaux, vous demandez à un étranger s'il connaît quelqu'un de séropositif et il se sentira mal à l'aise. Demandez lui s'il a été testé et probablement qu'il s'en ira.

 

Aucune autre maladie implique autant de problématiques socio-politiques. L'intolérance traditionaliste et religieuse, l'inégalité économique, l'égalité sociale, le racisme, l'immigration, l'homophobie, le manque d'éducation, la pudibonderie ; tous ces sujets non seulement sont soulevés lorsqu'il s'agit du VIH mais ils sont les raisons qui d'une part empêchent l'erradication d'une terrible et évitable maladie et d'autre part qui privent les gens des accès aux soins et aux informations dont ils ont vraiment besoin.

Jusqu'à Ebola, aucune des victimes d'une autre maladie n'a été aussi discriminée que ceux qui ont le SIDA. S'est-on habitués au nombre de morts ? Est-ce que l'on prête moins d'attention à la mort de millions parce que la majorité d'entre eux sont pauvres, sont noirs et sont loin d'ici ? Comme le souligne le rapport GAP d'ONUSIDA, mettre un terme à l'épidémie du SIDA est possible, mais atteindre ce but ultime demande à ce que l'on s'intéresse à ce qui se passe bien plus près de chez nous, dans nos propres pays, dans nos propres familles, et que l'on fasse face à ce qui nous effraye le plus.

 

Pour préparer cet article, j'ai essayé de trouver quelques italiens de 30 ans ou moins qui accepteraient de me confier leur histoire et de m'expliquer ce qu'est la vie en tant que jeunes séropositifs de nos jours. J'ai commencé mes recherches avec Julian Fleet, ancien directeur d'ONUSIDA et avocat des droits de l'homme. Incapable de trouver quelqu'un via ses contacts d'ONUSIDA, Fleet a contacté LILA pendant que je contactais CESVI, une organisation humanitaire italienne. A nous deux, nous n'avons pu trouver ne serait-ce qu'une personne de moins de 45 ans qui acceptait de parler publiquement de sa condition. Même en proposant de changer le nom des interviewés dans l'article, la peur de la honte et des conséquences négatives était trop dur à gérer pour les personnes concernées.

 

En Italie, il y a actuellement environ 140,000 personnes qui vivent avec le VIH. D'après de récentes recherches effectuées par DOXA pour CESVI, il y a des signes de complaisance de la part de la jeunesse italienne quand il s'agit de se protéger du VIH et du SIDA. Un nombre incroyable de 48 % des italiens de 16 à 35 ans ne pratiquent pas le sexe protégé. Une vaste majorité d'entre eux clamant qu'ils n'en ont pas besoin puisqu'ils sont engagés dans une relation stable avec un partenaire unique. La justification est douteuse mais ces chiffres deviennent encore plus alarmants quand on les combine avec le fait que seuls 29 % d'entre eux déclarent avoir déjà été testés pour le VIH. Selon Chiara Magni de CESVI les jeunes italiens, comparés aux Zimbabwéens ou aux sud africains, sont bien moins informés des conséquences du sexe non protégé et bien plus gênés d'utiliser une protection ou de l'admettre, « en Italie il y a la stigmatisation, le préjudice, la peur et c'est quelque chose dont on ne parle pas ». « En Italie il n'y a pas d'écucation sexuelle comme en Europe du Nord, on n'en parle pas à l'école et les préservatifs sont toujours perçus comme des instruments de déviance sexuelle. » dit Alessandra Cerioli, présidente de LILA. « Si une fille est vue avec un préservatif, dans une boite de nuit par exemple, ce qui serait un comportement responsable, elle est ridiculisée et perçue comme une prostituée, comme une fille aux mœurs légères ». « La protection est jugée négativement et même si une fille en a un sur elle, souvent elle n'osera pas l'utiliser par peur du jugement et du ridicule, on est en crise. » Lors de tests récents, LILA a placé des distributeurs de préservatifs dans les toilettes d'un lycée à Rome, vendus à un prix minimum. Le test a eu si peu de succès que les distributeurs ont dû être enlevés. Aucun n'a été vendu. C'est difficile pour moi d'imaginer une école en Amérique lancer un projet semblable sans obtenir un minimum de succès. Au cours des dernières années le préservatif est presque devenu un symbole de virilité et d'un comportement sexuel responsable. La fierté potentielle et la publicité appropriée semblent inexistantes en Italie. La refonte marketing et du packaging entourant le préservatif a été un tel succès aux USA qu'elle a été reprise pour vendre jusqu'aux chewing gums, comme on a pu le voir dans le succès récent de la marque 5 sens.

 

Je trouve finalement une personne qui accepte d'être interviewée grâce à des amis à Milan.

 

Après avoir dû briser la promesse qu'il avait faite de garder son statut de VIH+ un secret, un ami a pu me présenter un jeune homme de 25 ans prêt à me raconter son histoire. Eduardo est né à Cenesa d'une mère séropositive. Avant sa naissance sa grand-mère travaillait dans un supermarché, et volait de l'argent dans la caisse pour acheter des drogues dures qu'elle revendait ensuite. En conséquence de quoi la mère d'Eduardo a été confrontée aux drogues dures à l'âge de 13 ans. « Quand mon grand-père l'a découvert, il a dénoncé ma grand-mère qui a été arrêtée et emprisonnée. Ma mère et son petit frère ont été admis en centre de désintoxication où ma mère est restée 5 ans. Elle n'avait que 15 ans ». C'est là que la mère d'Eduardo a rencontré son père. Ils sont restés ensemble et elle lui a donné naissance à 24 ans. Pendant sa grossesse elle a découvert qu'elle était séropositive. Alors qu'Eduardo avait 3 ans elle est morte de complications dues à la maladie. Son père est resté séronégatif. Son statut de séropositif a été gardé secret pendant toute son enfance. En résultat du manque de traitement il a perdu la vue « à l'âge de 6 ans je me suis réveillé un matin et le soir je ne pouvais plus voir. C'est comme si on avait éteint toutes les lumières. Je me souviens parfaitement de ce à quoi les choses ressemblaient, je vois tout en couleurs » . Ca n'est pas avant l'âge de 15 ans, alors qu'il faisait des recherches sur ces médicaments qu'on lui faisait prendre en lui disant qu'ils allaient lui redonner vue, qu'il a réalisé qu'il prenait en fait des antirétroviraux . Après avoir confronté son père il a découvert le passé de sa mère et son statut de séropositif. « Au lieu d'en faire un secret, comme mon père me l'avait demandé, j'en ai parlé à ma meilleure amie. On partageait une cigarette et je lui ai tout dit. Elle m'a rendu la cigarette et plus tard ce jour là a demandé une confession auprès du prêtre de l'école. Elle a confessé le pêché d'avoir partagé une cigarette avec un séropositif. Elle lui a donné mon nom et il lui a donné une pénitence. Il a demandé une réunion avec le personnel de l'école et les représentants des élèves . Il a raconté mon histoire à m'a appelé et m'a fait me tenir face à eux. Il a insisté sur le fait qu'il voulait m'interroger en public pour être sûr que je ne mentais pas, parce qu'un élève séropositif aurait représenté un danger énorme pour mes camarades. Je lui ai dit que je mentais, que j'étais en colère parce que j'étais aveugle, que j'avais égoïstement cherché à attirer l'attention et leur ai demandé de me pardonner ». Pendant les 3 années suivantes, Eduardo n'a plus parlé à personne dans sa classe puisque plus personne ne lui faisait confiance. A l'exception d'un seul garçon, qui s'avérait être le plus populaire de la classe. Son amitié était sincère et sans jugement. C'est à cette époque qu'Eduardo a réalisé qu'il était gay. « J'ai toujours dû être discret puisque lorsqu'il s'agit de moi, on parle d'un aveugle, homosexuel et séropositif tout à la fois. C'est un coktail difficile. »

 

Aucune de ces situations dans la vie d'Eduardo ne sont le fait de ses actions ou de ses choix. Son isolation sociale est totalement injustifiée, et la honte qu'il ressent devrait être la nôtre et celle de ceux qui avaient autorité durant son adolescence. Les abus de pouvoir de la part de l'église et de l'école sont injustifiables.

 

Aujourd'hui je suis assis avec Eduardo qui vient tout juste d'être diplômé de l'université de Psychologie des organisations de Bologne. Je trouve ça ironique qu'un homme qui a plus de raisons que tous ceux que j'aie jamais rencontré d'être isolé de la société finisse par devenir un spécialiste de l'optimisation des forces de travail dans les écoles et les entreprises. Je lui demande pourquoi il est là, pourquoi après toutes ces années de secret il a choisi de me parler, de faire face à de telles conséquences publiques. « Je suis là parce que je suis curieux. Je pense que si on ne parle pas de quelque chose, alors ça n'existe pas. On est en 2014 et il y a toujours des gens qui ne peuvent pas imaginer que des cas comme le mien existent. Si je parle de ma situation, je rend ces choses réelles et je vois maintenant que je peux donner aux gens l'opportunité d'élargir leur savoir et leur tolérance face à ces problèmes ». Je lui demande s'il s'identifie lui-même comme une personne séropositive. «La première chose à laquelle les gens doivent faire face est que je suis aveugle », dit-il, « puis que je suis homosexuel ». Je ne peux m'empêcher de me sentir triste pour lui, car même s'il considère sa non-identification comme un séropositif comme une force, je pense que ça n'a jamais été une option . « Est-ce que tu fais partie d'une communauté de séropositifs ? » je lui demande, à quoi il répond non . « Est-ce que le mot SIDA est important pour toi ? » Il répond non. « Tu sais ce qu'est la journée mondiale contre le SIDA ? » « Non », dit-il « je n'y ai jamais participé».

 

« Etre ouvertement séropositif en Italie n'est pas simple, parce que vous êtes toujours vu par beaucoup comme quelqu'un qui s'est mal conduit. » dit Alessandra Cerioli . « En plus de découvrir leur état, la plupart des gens se discriminent eux-même. Nous (LILA) savons que vous avez eu beaucoup de difficultés pour trouver quelqu'un qui acceptait de parler et nous avons maintenant besoin que les gens viennent vers nous et parlent pour pouvoir combattre la discrimination sur les lieux de travail ». Après mon interview avec Eduardo il a appelé plusieurs fois, cherchant à être rassuré sur le bien fondé de sa démarche. Sa principale peur était de perdre son travail dans une importante fondation caritative à Milan. « On a même eu 2 cas de personnes renvoyées de Lufthansa Airlines pour avoir été séropositives, et nous étions près à porter plainte et à gagner au nom de ces personnes mais ils ont refusés, de peur que leur condition soit étalée publiquement » explique Alessandra.

 

« Je suis content que l'on ait parlé » dit-je à Eduardo depuis mon canapé dans mon appartement de Milan, « ton histoire est humaine, dure et compliquée mais les gens qui ne vivent pas tout ça vont comprendre ». Il me dit qu'il a peur malgré tout. Je lui dis que c'est normal puisqu'il est l'un des premiers jeunes hommes à raconter publiquement son histoire en Italie. Il le comprend et sait que c'est important, « mais à cet instant », continue-t-il « je ne peux pas nier que je ressens de la honte et de la peur. »

 

La peur n'est vaincue que quand on lui fait face. En cette journée mondiale contre le SIDA, cette histoire vieille de 25 ans est un rappel remarquable des conséquences de la discrimination et de l'isolation . Sa vie a déjà été remplie de plus de défis que je n'en aurai à relever pour tout le reste de ma vie. Son futur est optimiste mais plein d'inévitables complications. Son pays, son église, son lieu de travail et ses amis ne devraient être que des sources de soutien et de force, le reste serait inhumain. Comment peut-on sérieusement aider à effacer cette épidémie dévastatrice en Afrique subsaharienne, qui ravage jeunes femmes, enfants et hommes, si on n'est même pas capable de tolérer les mêmes problèmes à notre propre porte?"

 

Edited by Melyssa
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Traduction de la dernière chronique pour Corriere Della Sera (pour tout un tas de raison j'ai rarement peiné autant pour une traduction... )

 

 

"SIDA, la Peur ne doit pas gagner.

 

En Italie, il y a actuellement environ 140.000 personnes qui vivent avec le VIH mais 48 % des italiens de 16 à 25 ans pratiquent le sexe sans protection.

 

En 2013 il a été estimé que plus de 35 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH. On estime à 19m le nombre de personnes infectées qui n'ont pas la moindre idée de leur séropositivité. Rien qu'en 2013, 1,5 millions de personnes sont décédées des suites de maladies liées au virus, 74 % d'entre elles (d'après ONUSIDA) vivaient en Afrique subsaharienne et le virus a pris 39 millions de vies à ce jour dans le monde. Imprimées noir sur blanc, ces statistiques semblent cohérentes pour ce qui est, d'après l'OSM, le 6e plus grande cause de mortalité dans le monde. Interrogez un passant dans la rue sur une seule de ces statistiques et il n'en aura probablement aucune idée. Contrairement aux autres grands tueurs comme par exemple les problèmes cardiaux, vous demandez à un étranger s'il connaît quelqu'un de séropositif et il se sentira mal à l'aise. Demandez lui s'il a été testé et probablement qu'il s'en ira.

 

Aucune autre maladie implique autant de problématiques socio-politiques. L'intolérance traditionaliste et religieuse, l'inégalité économique, l'égalité sociale, le racisme, l'imigration, l'homophobie, le manque d'éducation, la pudibonderie ; tous ces sujets non seulement sont soulevés lorsqu'il s'agit du VIH mais ils sont les raisons qui d'une part empêchent l'erradication d'une terrible et évitable maladie et d'autre part qui privent les gens des accès aux soins et aux informations dont ils ont vraiment besoin.

Jusqu'à Ebola, aucune des victimes d'une autre maladie n'a été aussi discriminée que ceux qui ont le SIDA. S'est-on habitués au nombre de morts ? Est-ce que l'on prête moins d'attention à la mort de millions parce que la majorité d'entre eux sont pauvres, sont noirs et sont loin d'ici ? Comme le souligne le raport GAP d'ONUSIDA, mettre un terme à l'épidémie du SIDA est possible, mais atteindre ce but ultime demande à ce que l'on s'intéresse à ce qui se passe bien plus près de chez nous, dans nos propres pays, dans nos propres familles, et que l'on fasse face à ce qui nous effraye le plus.

 

Pour préparer cet article, j'ai essayé de trouver quelques italiens de 30 ans ou moins qui accepteraient de me confier leur histoire et de m'expliquer ce qu'est la vie en tant que jeunes séropositifs de nos jours. J'ai commencé mes recherches avec Julian Fleet, ancien directeur d'ONUSIDA et avocat des droits de l'homme. Incapable de trouver quelqu'un via ses contacts d'ONUSIDA, Fleet a contacté LILA pendant que je contactais CESVI, une organisation humanitaire italienne. A nous deux, on n'a réussi à trouver qu'une seule personne de moins de 45 ans qui acceptait de parler publiquement de sa condition. Même en proposant de changer le nom des interviewés dans l'article, la peur de la honte et des conséquences négatives était trop dur à gérer pour les personnes concernées.

 

En Italie, il y a actuellement environ 140,000 personnes qui vivent avec le VIH. D'après de récentes recherches effectuées par DOXA pour CESVI, il y a des signes de complaisance de la part de la jeunesse italienne quand il s'agit de se protéger du VIH et du SIDA. Un nombre incroyable de 48 % des italiens de 16 à 35 ans ne pratiquent pas le sexe protégé. Une vaste majorité d'entre eux clamant qu'ils n'en ont pas besoin puisqu'ils sont engagés dans une relation stable avec un partenaire unique. La justification est douteuse mais ces chiffres deviennent encore plus alarmants quand on les combine avec le fait que seuls 29 % d'entre eux déclarent avoir déjà été testés pour le VIH. Selon Chiara Magni de CESVI les jeunes italiens, comparés aux Zimbabwéens ou aux sud africains, sont bien moins informés des conséquences du sexe non protégé et bien plus gênés d'utiliser une protection ou de l'admettre, « en Italie il y a la stigmatisation, le préjudice, la peur et c'est quelque chose dont on ne parle pas ». « En Italie il n'y a pas d'écucation sexuelle comme en Europe du Nord, on n'en parle pas à l'école et les préservatifs sont toujours perçus comme des instruments de déviance sexuelle. » dit Alessandra Cerioli, présidente de LILA. « Si une fille est vue avec un préservatif, dans une boite de nuit par exemple, ce qui serait un comportement responsable, elle est ridiculisée et perçue comme une prostituée, comme une fille aux mœurs légères ». « La protection est jugée négativement et même si une fille en a un sur elle, souvent elle n'osera pas l'utiliser par peur du jugement et du ridicule, on est en crise. » Lors de tests récents, LILA a placé des distributeurs de préservatifs dans les toilettes d'un lycée à Rome, vendus à un prix minimum. Le test a eu si peu de succès que les distributeurs ont dû être enlevés. Aucun n'a été vendu. C'est difficile pour moi d'imaginer une école en Amérique lancer un projet semblable sans obtenir un minimum de succès. Au cours des dernières années le préservatif est presque devenu un symbole de virilité et d'un comportement sexuel responsable. La fierté potentielle et la publicité appropriée semblent inexistantes en Italie. La refonte marketing et du packaging entourant le préservatif a été un tel succès aux USA qu'elle a été reprise pour vendre jusqu'aux chewing gums, comme on a pu le voir dans le succès récent de la marque 5 sens.

 

Je trouve finalement une personne qui accepte d'être interviewée grâce à des amis à Milan.

 

Après avoir dû briser la promesse qu'il avait faite de garder son statut de VIH+ un secret, un ami a pu me présenter un jeune homme de 25 ans prêt à me raconter son histoire. Eduardo est né à Cenesa d'une mère séropositive. Avant sa naissance sa grand-mère travaillait dans un supermarché, et volait de l'argent dans la caisse pour acheter des drogues dures qu'elle revendait ensuite. En conséquence de quoi la mère d'Eduardo a été confrontée aux drogues dures à l'âge de 13 ans. « Quand mon grand-père l'a dégouvert, il a dénoncé ma grand-mère qui a été arrêtée et emprisonnée. Ma mère et son petit frère ont été admis en centre de désintoxication où ma mère est restée 5 ans. Elle n'avait que 15 ans ». C'est là que la mère d'Eduardo a rencontré son père. Ils sont restés ensemble et elle lui a donné naissance à 24 ans. Pendant sa grossesse elle a découverte qu'elle était séropositive. Alors qu'Eduardo avait 3 ans elle est morte de complications dues à la maladie. Son père est resté séronégatif. Son statut de séropositif a été gardé secret pendant toute son enfance. En résultat du manque de traitement il a perdu la vue « à l'âge de 6 ans je me suis réveillé un matin et le soir je ne pouvais plus voir. C'est comme si on avait éteint toutes les lumières. Je me souviens parfaitement de ce à quoi les choses ressemblaient, je vois tout en couleurs » . Ca n'est pas avant l'âge de 15 ans, alors qu'il faisait des recherches sur ces médicaments qu'on lui faisait prendre en lui disant qu'ils allaient lui redonner vue, qu'il a réalisé qu'il prenait en fait des antirétroviraux . Après avoir confronté son père il a découvert le passé de sa mère et son statut de séropositif. « Au lieu d'en faire un secret, comme mon père me l'avait demandé, j'en ai parlé à ma meilleure amie. On partageait une cigarette et je lui ai tout dit. Elle m'a rendu la cigarette et plus tard ce jour là a demandé une confession auprès du prêtre de l'école. Elle a confessé le pêché d'avoir partagé une cigarette avec un séropositif. Elle lui a donné mon nom et il lui a donné une pénitence. Il a demandé une réunion avec le personnel de l'école et les représentants des élèves . Il a raconté mon histoire à m'a appelé et m'a fait me tenir face à eux. Il a insisté sur le fait qu'il voulait m'interroger en public pour être sûr que je ne mentais pas, parce qu'un élève séropositif aurait représenté un danger énorme pour mes camarades. Je lui ai dit que je mentais, que j'étais en colère parce que j'étais aveugle, que j'avais égoïstement cherché à attirer l'attention et leur ai demandé de me pardonner ». Pendant les 3 années suivantes, Eduardo n'a plus parlé à personne dans sa classe puisque plus personne ne lui faisait confiance. A l'exception d'un seul garçon, qui s'avérait être le plus populaire de la classe. Son amitié était sincère et sans jugement. C'est à cette époque qu'Eduardo a réalisé qu'il était gay. « J'ai toujours dû être discret puisque lorsqu'il s'agit de moi, on parle d'un aveugle, homosexuel et séropositif tout à la fois. C'est un coktail difficile. »

 

Aucune de ces situations dans la vie d'Eduardo ne sont le fait de ses actions ou de ses choix. Son isolation sociale est totalement injustifiée, et la honte qu'il ressent devrait être la nôtre et celle de ceux qui avaient autorité durant son adolescence. Les abus de pouvoir de la part de l'église et de l'école sont injustifiables.

 

Aujourd'hui je suis assis avec Eduardo qui vient tout juste d'être diplômé de l'université de Psychologie des organisations de Bologne. Je trouve ça ironique qu'un homme qui a plus de raisons que tous ceux que j'aie jamais rencontré d'être isolé de la société finisse par devenir un spécialiste de l'optimisation des forces de travail dans les écoles et les entreprises. Je lui demande pourquoi il est là, pourquoi après toutes ces années de secret il a choisi de me parler, de faire face à de telles conséquences publiques. « Je suis là parce que je suis curieux. Je pense que si on ne parle pas de quelque chose, alors ça n'existe pas. On est en 2014 et il y a toujours des gens qui ne peuvent pas imaginer que des cas comme le mien existent. Si je parle de ma situation, je rend ces choses réelle et je vois maintenant que je peux donner aux gens l'opportunité d'élargir leur savoir et leur tolérance face à ces problèmes ». Je lui demande s'il s'identifie lui-même comme une personne séropositive. «La première chose à laquelle les gens doivent faire face est que je suis aveugle », dit-il, « puis que je suis homosexuel ». Je ne peux m'empêcher de me sentir triste pour lui, car même s'il considère sa non-identification comme un séropositif comme une force, je pense que ça n'a jamais été une option . « Est-ce que tu fais partie d'une communauté de séropositifs ? » je lui demande, à quoi il répond non . « Est-ce que le mot SIDA est important pour toi ? » Il répond non. « Tu sais ce qu'est la journée mondiale contre le SIDA ? » « Non », dit-il « je n'y ai jamais participé».

 

« Etre ouvertement séropositif en Italie n'est pas simple, parce que vous êtes toujours vu par beaucoup comme quelqu'un qui s'est mal conduit. » dit Alessandra Cerioli . « En plus de découvrir leur état, la plupart des gens se discriminent eux-même. Nous (LILA) savons que vous avez eu beaucoup de difficultés pour trouver quelqu'un qui acceptait de parler et nous avons maintenant besoin que les gens viennent vers nous et parlent pour pouvoir combattre la discrimination sur les lieux de travail ». Après mon interview avec Eduardo il a appelé plusieurs fois, cherchant à être rassuré sur le bien fondé de sa démarche. Sa principale peur était de perdre son travail dans une importante fondation caritative à Milan. « On a même eu 2 cas de personnes renvoyées de Lufthansa Airlines pour avoir été séropositives, et nous étions près à porter plainte et à gagner au nom de ces personnes mais ils ont refusés, de peur que leur condition soit étalée publiquement » explique Alessandra.

 

« Je suis content que l'on ait parlé » dit-je à Eduardo depuis mon canapé dans mon appartement de Milan, « ton histoire est humaine, dure et compliquée mais les gens qui ne vivent pas tout ça vont comprendre ». Il me dit qu'il a peur malgré tout. Je lui dis que c'est normal puisqu'il est l'un des premiers jeunes hommes à raconter publiquement son histoire en Italie. Il le comprend et sait que c'est important, « mais à cet instant », continue-t-il « je ne peux pas nier que je ressens de la honte et de la peur. »

 

La peur n'est vaincue que quand on lui fait face. En cette journée mondiale contre le SIDA, cette histoire vieille de 25 ans est un rappel remarquable des conséquences de la discrimination et de l'isolation . Sa vie a déjà été remplie de plus de défis que je n'en aurai à relever pour tout le reste de ma vie. Son futur est optimiste mais plein d'inévitables complications. Son pays, son église, son lieu de travail et ses amis ne devraient être que des sources de soutien et de force, le reste serait inhumain. Comment peut-on sérieusement aider à effacer cette épidémie dévastatrice en Afrique subsaharienne, qui ravage jeunes femmes, enfants et hommes, si on n'est même pas capable de tolérer les mêmes problèmes à notre propre porte?"

 

Waouh, tu es extraordinaire!! Merci mille fois :huglove::huglove:

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On fait une rencontre entre fans le samedi 20 décembre à partir de 11h30, à l'Irish Pub qui se trouve à 5 minutes du studio de The Voice (pour pouvoir y aller après :naughty:), j'espère qu'on sera nombreux à se retrouver pour déjeuner ou boire un verre! :thumb_yello:

N'hésitez pas à venir, même et surtout si c'est la première fois que vous participez à une rencontre entre fans, on sera très heureux de vous accueillir :huglove:

svp inscrivez-vous à l'adresse email ci-dessous:

 

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Alors on en est où pour les places de samedi? Finalement beaucoup de personnes ont obtenu leurs places, tant mieux! :thumb_yello:

Si vous avez besoin il nous reste des places pour jeudi, et aussi pour samedi :wink2:

contactez moi de préférence par Twitter svp

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Coucou tout le monde,

 

eh oui, moi aussi j'ai obtenu ma place sans problème, et j'en ai encore 3 à donner. Je les aurais bien utilisées pour mes enfants, mais cette année, ils ont fixé l'âge minimum à 12 ans. Avis aux amateurs, donc! Mélanie, si tu connais des gens intéressés, n'hésite pas à faire circuler l'info au sein de ton réseau.

Dans tous les cas, je me réjouis de vous revoir samedi!

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Alors on en est où pour les places de samedi? Finalement beaucoup de personnes ont obtenu leurs places, tant mieux! :thumb_yello:

 

Oui c'est top, j'avais bien peur d'une vague de refus mais apparemment à peu près tout le monde a ce qu'il faut :kachinga: (on n'a pas assez souvent l'occasion d'utiliser ce smiley)

 

J'en ai encore une pour le jeudi et une pour le samedi, si besoin :wink2:

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