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Mika in French Press and Other Media - 2023


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Bonne chance !

 

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An article about Doriand.

 

Technikart #274

Novembre 2023

 

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Des HITS et des LETTRES

 

Dans un livre savoureux, Un homme de paroles, le chanteur Doriand raconte les coulisses de son métier de parolier pour les autres, de Lio à Polnareff, en passant par les L5 ou Camélia Jordana. Portrait d’un dandy qui a su garder sa légèreté et son esprit dans un milieu pourtant souvent déplaisant.

 

La scène a lieu en 2012. Doriand se retrouve sur la paille, contraint de quitter Paris avec sa femme et leurs deux jeunes enfants. Alors qu'il va louer un camion de déménagement pour partir pour la maison familiale à Saint-Émilion, son téléphone sonne : Citroën aimerait mettre dans une pub « M'en voulez-vous ? », une chanson qu'il a écrite en 2005 pour Pauline Croze. Doriand exulte : cela représente une manne de plusieurs dizaines de milliers d'euros à se partager, il est tiré d'affaire ! Sauf que Pauline Croze bloque, en vertu de ses principes moraux – son art si pur ne peut pas servir d'illustration sonore à une industrie qui pollue la planète. Doriand et les siens filent donc vers le Bordelais…

 

Des années plus tard, face à nous chez lui à Paris, Doriand reste relax. Malgré les caprices dont il a parfois été victime de la part de telle ou telle vedette (Camélia Jordana, Emmanuelle Seigner), il n'est pas d'un naturel rancunier. En veut-il encore à la vertueuse Croze ? Il préfère en sourire : « Son argument, c'était l'écologie. Elle avait un certain succès à ce moment-là, elle pouvait se le permettre. Dirait-elle non aujourd'hui ? Je n'en suis pas sûr… »

 

UN PEU À CÔTÉ

 

La vie de ce sympathique « homme de l'ombre »

commence en 1972 à Libourne. Son père est ouvrier chez Dassault, sa mère ne travaille pas. Dès ses huit ou neuf ans, il a la révélation avec son premier 45-tours acheté, Main dans la main d'Elli & Jacno : « Tout petit, je me sentais déjà comme eux. Je voulais ressembler à ces gens – à Elli & Jacno, mais aussi à Lio, Étienne Daho, Alain Chamfort, Taxi Girl… La pop française, pour moi, c'est à la fois une musique imbibée de culture anglaise et une exigence esthétique, une attitude, une absence de pathos, un côté frontal, alors que dans la variété les textes sont souvent soit abstraits, soit grandiloquents. »

Le premier concert que Doriand voit à Bordeaux, c'est Gamine : « Je m'y retrouvais bien plus que dans Indochine. Je préfère ce qui reste un peu à côté. »

 

En 1993, alors qu'il est en BTS, l'apprenti musicien grave ses démos sur des CD qu'il envoie aux artistes qu'il aime : Lio, Chamfort, Niagara, Daho. Daho lui laisse un message sur son répondeur, mais sans donner de numéro où le rappeler. Pendant plusieurs jours, Doriand attend un nouveau coup de fil, qui ne viendra pas. Qu'à cela ne tienne : il décide de monter à Paris avec sa compagne Isabelle et leur ami le futur couturier Alexandre Vauthier. Leur arrivée en pleine nuit dans la capitale n'est pas banale : « On est allés direct au Folies Pigalle. En tant que provinciaux, on s'était endimanchés, trois sapins de Noël, mais à part nous, personne n'était habillé… Je vais me commander un verre au bar et là je tombe sur… Étienne Daho ! C'est incroyable comme la vie peut vous attendre quelque part quand on est moteur de soi, de sa propre passion. »

 

SINGLE BIEN TROUSSÉ

 

Trois années passent, faites de petits boulots et de premières expériences professionnelles, dont standardiste à RTL. Alan Gac signe Doriand sur Rosebud, où l'on trouve Philippe Katerine et les Little Rabbits. Quand Gac revend son label à Barclay (filiale d'Universal), Doriand a sous le coude « Au diable le paradis », un single bien troussé qui entre sur France Inter, puis NRJ. Ça prend. On voit même Doriand chez Jacques Martin ou au Hit Machine de Charly et Lulu. Quel est le climat musical en cette année 1996 ? Zazie et Obispo sont omniprésents. Ophélie Winter fait des siennes dans le genre variété R'n'B. Et surtout les boys bands mangent leur pain blanc : « Je me suis retrouvé dans des promos avec eux, parfois même associé à eux : comme ma chanson était pop on me mettait dans le lot ! Je revois Filip des 2be3 venant prendre du gel dans ma loge, il devait être looké en permanence, il n'en pouvait plus de tout ce cirque, de toutes ces chorégraphies… »

 

Pour la sortie du premier album de Doriand, Contact, le patron d'Universal, Pascal Nègre, organise une fête dans un hôtel particulier. On y croise Air et les Daft Punk : « C'était le tout début de la French Touch. Ils avaient quand même une forme de snobisme, il ne faut pas se le cacher… Ils avaient une certaine aisance financière, un confort pour faire de la musique. Ils n'avaient pas besoin de se mouiller. Ce n'est pas la même chose quand on vient d'un milieu plus modeste. J'ai dû parfois me faire violence pour pouvoir bouffer. Aurais-je fait L5 si j'avais eu un appartement payé par mes parents ? Pas sûr. Toujours est-il qu'en 1996 les Daft Punk devaient faire un remix pour ma chanson “Paris sur la braise”. Bouteille de beaujolais à la main, j'étais allé les voir rue Durantin, où ils avaient leur petit studio. Le téléphone n'arrêtait pas de sonner, l'ébullition était palpable, je sentais qu'ils ne le feraient pas mon remix, que j'aurais dû arriver une semaine plus tôt ! Il y a quelques années, j'ai recroisé Thomas Bangalter au Castorama de la place de Clichy, il se souvenait de moi penaud avec ma bouteille de beaujolais, nous avons ri ensemble de ce souvenir… »

 

Boudé par la French Touch, le jeune Doriand est-il écrasé par Pascal Nègre, alors au faîte de son pouvoir, et qu'on imagine impressionnant ? « Le showbiz m'a surpris : je m'attendais à une orgie romaine, et j'ai découvert des bureaux avec des gens derrière des ordinateurs, comme dans une banque. Pascal Nègre lui m'a mis très à l'aise. Il a de l'humour et il est franc. Certes, il ne cache pas son goût pour le business – tu comprends qu'il n'est pas là pour se faire des potes, mais pour vendre des disques. Cela dit il a du panache, un côté flamboyant. Et c'est un homme chaleureux et attentif, avec des valeurs. »

Grâce au succès de « Au diable le paradis »,

Doriand vit « correctement pendant deux-trois ans ». En 1999, il enregistre Sommets trompeurs, un album « un peu laboratoire » où jouent Katerine, Matthieu Chedid et Les Valentins, qui sortent de Fantaisie militaire de Bashung. Avec un tel casting, Doriand est-il en route pour la gloire ? « Oh non, un fiasco de ventes ! Ça n'a pas du tout marché… »

 

ARGENT SALE

 

Pas encore trentenaire, Doriand reçoit un premier coup sur la tête. Il commence à collaborer avec Helena Noguerra (une de ses plus fidèles amies) et comprend qu'il est plus à sa place en retrait : « Je pense que je suis totalement responsable de mon insuccès en tant qu'artiste solo. En 1996, quand je faisais Charlie et Lulu et que je me voyais en pub à la télé, j'étais comme étourdi, mais insatisfait. J'ai pris conscience que la notoriété n'allait pas me convenir. J'arrive à me projeter quand j'écris pour quelqu'un. C'est comme dessiner un costume ou une robe. Pour moi je n'ai pas le même recul, je ne sais pas comment m'habiller… Je me vois moins comme un personnage. Les gens pour lesquels j'écris veulent être sur le devant de la scène. Avec le recul, il est clair que je voulais échapper à ça… »

 

La sagesse, hélas, ne nourrit pas son homme. Le 11 septembre 2001, alors que le monde s'écroule à New York, Olivier Caillart, directeur artistique de Barclay, rend son contrat à Doriand. Bien que travaillant avec Peter von Poehl à un disque pour Lio, notre homme cherche d'autres plans. Et alors qu'il s'imagine désormais comme parolier pop dans le sillage d'un Jacques Duvall (son « mentor »), il doit composer avec son époque, en l'occurrence avec Popstars : « Ça ne me faisait pas marrer du tout… La téléréalité, c'était le diable. Tout le monde trouvait Popstars sale sur le plan éthique – une machine à fric, une émission voyeuriste avec des gamines qu'on exploitait. En même temps, cinq filles qui allaient chanter ensemble, des Spice Girls françaises, c'était bête de passer à côté de ça… Et puis de toute façon mon éditeur me disait que je n'avais pas le choix. Tout le monde voulait écrire pour Popstars, même des auteurs publiés chez Gallimard comme Marie Nimier ! Les fax arrivaient de la Terre entière, il y avait un engouement. Encore une fois, ça n'aurait pas été la même chose si j'avais eu du confort. À ce moment-là, je devais sauver ma peau… » Une des filles flashe sur un texte de Doriand, qui se retrouve enrôlé. Il écrit cinq chansons de l'album des L5, dont le tube « Toutes les femmes de ta vie ». Revers de la médaille, certains camarades lui font des reproches : « Même mon ami Philippe Katerine me disait que c'était le ver dans ma pomme. Un artiste dont je ne citerai pas le nom a refusé que je lui paye son verre en boîte, me disant qu'il ne voulait pas de mon argent sale… Il y avait aussi de la jalousie, de l'envie. Honnêtement l'album était bien ficelé – si ça avait été nul, on m'en aurait moins voulu. »

 

S'étant refait la cerise, Doriand met en boîte un troisième album solo ambitieux, Le Grand Bain, avec la complicité de Peter von Poehl. Mauvais timing : « C'est arrivé à un moment, 2004, où la pop n'avait aucun crédit. On ne parlait que de Bénabar et de Vincent Delerm. La tendance, c'était : regarde comme je suis intelligent avec mon petit piano et mon sourire en coin. Mon disque, très produit, était trop décalé par rapport au minimalisme de la chanson à texte sérieuse… »

 

Il enchaîne avec des collaborations avec une militante écologiste oubliée (Pauline Croze), Camélia Jordana, Emmanuelle Seigner – dont l'album Dingue sort en plein pendant l'affaire Polanski… Le gratin s'avère souvent ingrat. Se prenant soudainement pour une Patti Smith en puissance, Camélia Jordana refusera par la suite de chanter « Non non non (écouter Barbara) », le tube que lui a écrit Doriand. Quant à l'aînée des soeurs Seigner, alors que Doriand lui a consacré un an de sa vie pour composer Dingue avec Keren Ann, elle l'enverra bouler quelques années plus tard quand il lui demandera de chanter sur un album à lui…

 

GIROUETTES SNOBS

 

Plutôt que de perdre son temps avec ces girouettes snobs, Doriand se lie avec Mika, avec lequel il travaille toujours : « C'est une sorte de rêve ! J'ai trouvé en lui cette culture de la pop anglaise que j'aime et qui marche. L'image est très importante chez lui. Et son premier album avait des similitudes avec la Lio des débuts : c'était pop, joyeux, irrésistible. »

 

En parallèle, après avoir un peu bossé avec Bashung avant sa mort en 2009, Doriand croise la route d'un autre monstre sacré : Polnareff ! En 2018, reclus à Palm Springs, l'homme qui aimait jadis montrer ses fesses n'arrive pas à boucler l'album sur lequel il procastine depuis des lustres. Doriand est l'homme de la situation, il nous l'affirme sans fausse modestie : « Je sais bien gérer les dingues. Ces artistes-là ont une forme de folie nécessaire pour être aussi changeants, imprévisibles, créatifs. J'ai la patience nécessaire pour les mener au bout de leurs projets. » Il consacre dans son livre des pages hilarantes (et touchantes) à Polnareff, et demeure intarissable cinq ans après : « J'ai fait pas mal d'allers-retours entre Paris et la Californie, en tout je suis resté près de trois mois là-bas. Polnareff a la réputation d'être ingérable, avec moi il a été très tendre – quand je lui ai annoncé que je me séparais de la mère de mes enfants, il en a pleuré ! Il est très drôle aussi par moments, avec un sens de la répartie incroyable. J'ai connu Michel, pas Polnareff. J'aime Michel, l'homme qui nourrit Polnareff. La matière première de Polnareff ! Polnareff l'homme public m'intéresse moins… »

 

À la sortie de cet album, Enfin !, nous avions écrit une chronique moqueuse. À la réécoute, cet opéra pop qui évoque ELO et Supertramp, a quelque chose de fascinant : « Je ne saurais pas dire quel a été le budget de ce disque, ça se compte en millions d'euros je pense… Michel a jeté des sessions entières, parfois avec des dizaines de musiciens. Quand il n'est pas content, même si ça a coûté 400 000 euros, il met à la poubelle. C'est impossible aujourd'hui d'être aussi exigeant, libre et marginal. Polnareff fait partie des derniers… »

 

À la fin de son livre, Doriand se montre un peu pessimiste. Il explique que, les disques ne se vendant plus, l'édition est devenue le nerf de la guerre – même les chanteurs les plus illettrés veulent signer leurs niaiseries pour toucher des droits d'auteur. Pas facile donc de se lancer dans le métier de parolier en 2023… Désormais quinquagénaire, bien installé dans le paysage musical français, Doriand n'a pas trop de souci à se faire : il a écrit des textes pour l'album de Mika qui sort à Noël, et planche sur celui de l'actrice Golshifteh Farahani. Il projette enfin de composer un nouvel album sous son nom : « Pour nourrir mon chaudron, me regénérer et avoir des choses à donner aux autres, j'ai besoin de faire des chansons pour moi. » On y trouvera peutêtre un morceau qui finira un jour en synchro dans une pub Citroën.

 

Un homme de paroles (Léo Scheer, 288 pages, 20 euros)

 

 

DORIAND EN 5 CHANSONS

 

Pour lui ou pour les autres, Doriand sait tourner des textes qui restent en tête. La preuve par cinq.

 

DORIAND « AU DIABLE LE PARADIS » (1996)

Doriand a alors 24 ans, l’avenir lui appartient. Avec ce single qui sonne assez Daho, il se retrouve programmé sur NRJ. Il n’y avait pas que les boys bands en 1996…

 

L5 « TOUTES LES FEMMES DE TA VIE » (2001)

Alors dans la dèche, Doriand rebondit en écrivant la moitié de l’album des Spice Girls françaises. Et notamment leur single phare, qui passe encore ici et là vingt ans plus tard.

 

PAULINE CROZE « M’EN VOULEZ-VOUS ? » (2005)

A priori, Doriand est plus branché pop que variété. Ici, il fait une exception en se mettant au service de la pénible Pauline Croze. Et en la rendant (brièvement) spirituelle.

 

MIKA « BOUM BOUM BOUM » (2015)

La veine la plus efficace de Doriand – il y est question d’un couple qui ne pense qu’à faire l’amour. Avec Mika, Doriand a trouvé le partenaire idéal… pour faire des tubes.

 

MICHEL POLNAREFF « TERRE HAPPY » (2018)

À propos de cette chanson, deux avis sont possibles : y voir une abomination kitsch, saluer un morceau perché qui sort de toutes les normes. On opte pour cette seconde solution.

 

 

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17 minutes ago, mellody said:

Do we have a link yet for the Radio Maritima thing from last week? Iirc it was supposed to be published on Saturday?

 

REPLAY
 


     
 


    Dailymotion
 

   


     
 
https://www.mikafanclub.com/topic/36637-mika-à-marseille-émission-maritima-le-8-novembre-2023/?do=findComment&comment=4287660

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Looks like Mika will be the guest on a podcast called Canape Six Places -- I think it will be released later tonight?

 

 

I was trying to just give the link to the podcast, but it will only let me copy the link for last week's show. But that means we should be able to embed this week's show later.  :)

 

 

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  • dcdeb changed the title to Mika in French Media - 2023
  • dcdeb changed the title to Mika in French Press and Other Media - 2023
8 hours ago, dcdeb said:

Here's the podcast -- it says you can actually WATCH the full episode on Spotify!

 

 

 

Podcast on Spotify

 

https://open.spotify.com/episode/5oTkSKBets8Z0dcVoCZMnQ

 

 

 

Comment se sentir à la maison, avec Mika - Canapé Six Places 

 

Mika est libanais et il a grandi entre Londres et Paris. Aujourd'hui il parcourt le monde pour ses concerts. Comment est-ce qu'on se construit, quand on est à la maison nulle part, et enrichi de diverses cultures qui te poussent à appréhender le monde différemment ? Comment se sentir à la maison dans le monde entier ?
Canapé Six Places est un podcast Original Spotify, imaginé et incarné par Lena Situations et produit par Spotify. Talent management: Beastly Agency. Production exécutive : Binge Audio et Nostra Production. Un grand merci à la Samaritaine de nous accueillir !

 

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:uk: : http://bit.ly/3FZQzLl

 

How to feel at home, with Mika - Six Place Sofa


Mika is Lebanese and grew up between London and Paris. Today he travels the world for his concerts. How do you build yourself, when you are at home nowhere, and enriched by various cultures that push you to understand the world differently? How to feel at home all over the world?


Sofa Six Places is a Spotify Original podcast, imagined and hosted by Lena Situations and produced by Spotify. Talent management: Beastly Agency. Executive production: Binge Audio and Nostra Production. A big thank you to the Samaritaine for welcoming us!

 

Léna: I had a little MP3 player for school, and what was I listening to? ... Mika! And who's on this couch? Mika, it's something magical for me, something I would have never imagined. It's crazy that you can exist in real life and that you're not a character or an avatar created by the record label. Here, let's give a hug to the younger me because you have the ease of spanning generations and remaining the icon you've always been in our ears. And Mika, the first question you asked me was, "What's Marion Cotillard (French actress) like, what does she eat and drink?" She drinks a lot of beers.

 

End of the introduction.

 

Léna: When I have a celebrity guest, I follow them on social media, I watch all their news, their backstage... I want to know everything.

 

Mika: But after creating so much content, don't you get tired of always being behind a screen?

 

Léna: Ah, but it happens to me, when I watch Instagram stories, I think about the editing, about how it was created, and it stimulates me more than it relaxes me.

 

Mika: There are two English artists, Jack and Dino Stratmann, who make sculptures and huge installations based on nightmares. And I asked them if they were having fun, and they told me that what they created had become a monster and that we should be careful with our creations so that they never become monstrous.

 

Léna: It's true that ambition, passion, it's something that is a quest, but once you find it, it's something that can burn you, consume you?

 

Mika: Exactly. It's super important not to lose perspective. When you work in music, you have to allow yourself time to listen to music, to remain a fan.

 

Léna: When you listen to music, does it make you work, or do you manage to let go and enjoy it?

 

Mika: It takes a little while, and then I become the 8-year-old child again. I dance a lot and alone. Don't you dance alone?

 

Léna: When I was young, I used to close the door of my bathroom to dance alone. But now I'm ashamed to do it.

 

Mika: You have to keep doing it and not be ashamed. I dance all the time, even to classical music. And even if there are people at my place, I have a room in the house that is my studio, and I turn the music up loud. It's important to reconnect physically and emotionally with music because I'm afraid of stopping being a fan.

 

Léna: This summer I experienced the "Tourbus" (bus that takes artists on tour) and I accompanied my friend Angèle (Belgian singer) on tour, and it was in Marseille. It was the first time I found myself in an atmosphere that resembles a large summer camp. How do you manage to feel at home when you're not at home?

 

Mika: The first time is always strange, I remember my first concert was in Ibiza at 4:30 in the morning, and nobody knew me, I hadn't released a single yet. And my mother was with me because we have always worked together. I was really stressed because I had a small stage, and right next to me, on the big stage, there was a DJ making everyone dance. And there was just my family, so my mother goes to the other stage and offers beers to the clubbers so that they come to my concert. And anyway, the next day, my TourBus arrived, and I hated it. I had the worst nights of my life.

 

Léna: And what did you hate?

 

Mika: The air, not being able to open the window, it's constantly moving. So now I go by car with a friend and my dogs. It allows me to eat in restaurants, visit museums, parks...

 

Léna: In an interview, you said, "I am divided into several parts, between these different cultures that are part of my identity. It's very interesting because you were born in Lebanon, you speak a hundred billion languages: French, English, Italian, Spanish, and a bit of Arabic. And in your albums, it seems like you represent a colorful dream."

 

Mika: When I was young, I was truly a dreamer, and I saw another world because I wanted to stay in that other world and escape reality. I transformed the house into the Amazon, into a jungle... And I had this obsession, I wanted to paint everything white because when everything is white, you can transform it more easily. We must keep that dreamy side.

 

Léna: And I miss that because I would like to have the imagination that children have. And the fact that you have songs that are positive and colorful, do people expect you to be the same person or when you write sadder songs, do you have the right to be darker?

 

Mika: It's a complicated question. I have the right to be dark, I always mix the dark with joy, and there's always that mix in my songs. It's this combination that gives depth to pop.

 

Léna: And when something sad happens in your life, do you fill it with something funny or joyful to move on?

 

Mika: Even in the sad moments of life, there is beauty. I wrote a song for my sister called "Paloma," and I experienced that accident as total helplessness because she wanted to get up but couldn't. And then there's this moment where I see around me that the neighbors have woken up and watched the scene from their windows in such silence that we only hear the ambulance's engine. I felt a connection between these people and my sister, and they were waiting for one thing, that the situation would unlock and not be disastrous. I experienced that as a very beautiful prayer.

 

Léna: When my mother fell ill, she had cancer. I had five years of anger because I couldn't find any beauty in it. Anger and sadness are just a pit where you take everyone with you and where you can't find joy. Even when people tell you to find the positive or that it will get better, you just want them all to go to hell. And I find it strong that you managed to find beauty in your sister's accident and turn it into a song to express what you experienced.

 

Mika: Now I manage to talk a little more about my emotions whereas before, I was focused on myself. I didn't talk at school and I left school; I started making music to talk about my problems and put them into music to make something powerful out of it.

 

Léna: It must be crazy to manage to convey a message in a song and even make people dance to it. Didn't you manage to know in advance what your hits would be?

 

Mika: Relax, I didn't think about it because there weren't social media, I was launched thanks to MySpace. Someone stole my song in Sweden and played it on the radios in Malmö.

 

Léna: And did you see through TikTok that some of your songs became viral? Especially "Popular Song," how was this duet born?

 

Mika: I would have been a singer, but I didn't like the proposals I was given. It was my record label that found it, and immediately, I loved it.

 

Léna: How do you feel about having songs of yours that have spanned eras?

 

Mika: I see it during concerts because there are all ages; people are initially a bit shy, then it explodes all of a sudden.

 

Léna: And now, you're going on tour soon.

 

Mika: And I'm going on tour with my car; it's the first car I bought all by myself. It's rotten, and I pay a lot to repair it every year. I love cars that break down.

 

Léna: Do you enjoy doing television?

 

Mika: Before, I turned down a lot of TV projects. And in 2013, there was this show in Italy called X-Factor, and the production harassed me to do it. But I didn't speak Italian; I had three months to learn it and speak it live on TV. And I found the girl who was Italian but didn't speak English. For three months, we only spoke in Italian, and now I speak Italian very well.

 

Conclusion: Lena thanks Mika for this exchange and asks him to conclude the episode in Italian. The latter mentioned that they are about to go shopping together, and he has a little hat in mind.

 

:italia: : https://bit.ly/47vZU9y

 

Come sentirsi a casa, con Mika - Six Place Sofa

 

Mika è libanese ed è cresciuto tra Londra e Parigi. Oggi gira il mondo per i suoi concerti. Come costruisci te stesso, quando non sei a casa da nessuna parte e arricchito da varie culture che ti spingono a comprendere il mondo in modo diverso? Come sentirsi a casa in tutto il mondo?


Sofa Six Places è un podcast Spotify Original, immaginato e ospitato da Lena Situations e prodotto da Spotify. Gestione dei talenti: Agenzia Bestiale. Produzione esecutiva: Binge Audio e Nostra Production. Un grande grazie alla Samaritaine per averci accolto!

 

Léna: Avevo un piccolo lettore MP3 per andare a scuola e cosa ascoltavo? ... Mika! E chi è su questo divano? Mika, è per me qualcosa di magico, qualcosa che non avrei mai immaginato. È folle che tu possa esistere davvero e non essere un personaggio o un avatar creato dalla casa discografica. Qui facciamo un abbraccio alla me più giovane perché hai la facilità di attraversare le generazioni e a restare l'icone che sei sempre stato nelle nostre orecchie. E Mika, la prima domanda che mi hai fatto è "Come è Marion Cotillard (attrice francese), cosa mangia e cosa beve?". Beve molte birre.

 

Fine dell'introduzione.

 

Léna: Quando incontro una celebrità, la seguo sui social media, guardo tutte le sue notizie, i dietro le quinte... Voglio sapere tutto.

 

Mika: Ma dopo aver creato così tanto contenuto, non ti stanchi mai di stare sempre dietro uno schermo?

 

Léna: Ah, a volte succede, quando guardo le storie di Instagram penso al montaggio, a come è stato creato e questo mi stimola più che rilassarmi.

 

Mika: Ci sono due artisti inglesi, Jack e Dino Stratmann, che fanno sculture e installazioni enormi basate su incubi. E ho chiesto loro se si stavano divertendo e mi hanno risposto che quello che avevano creato era diventato un mostro e che bisogna fare attenzione alle nostre creazioni perché non diventino mai mostruose.

 

Léna: È vero che l'ambizione, la passione è qualcosa che è una ricerca, ma una volta che l'hai trovata è qualcosa che può bruciarti, consumarti?

 

Mika: Esatto. È molto importante non perdere la prospettiva. Quando lavori nella musica devi prenderti del tempo per ascoltare musica, per restare fan.

 

Léna: Quando ascolti musica, ti fa lavorare o riesci a lasciarti andare e divertirti?

 

Mika: Ci vuole un po' di tempo e poi torno ad essere il bambino di 8 anni. Ballo molto e da solo. Tu non balli da solo?

 

Léna: Quando ero giovane, chiudevo la porta del bagno per ballare da sola. Ma ora mi vergogno di farlo.

 

Mika: Bisogna continuare a farlo e non vergognarsi. Io ballo sempre, anche con la musica classica. E anche se ci sono persone a casa mia, ho una stanza nella casa che è il mio studio e metto la musica al massimo. È importante riscoprire quel legame fisico ed emotivo con la musica perché ho paura di smettere di essere fan.

 

Léna: Quest'estate ho vissuto il "Tourbus" (il bus che porta gli artisti in tour) e ho accompagnato la mia amica Angèle (cantante belga) in tour ed era a Marsiglia. È stata la prima volta che mi sono trovata in quell'atmosfera che assomiglia a un grande campo estivo. Come fai a sentirti a casa quando non sei a casa?

 

Mika: La prima volta è sempre strana, ricordo il mio primo concerto che era a Ibiza alle 4:30 del mattino e nessuno mi conosceva, non avevo ancora pubblicato singoli. E c'era mia madre con me perché abbiamo sempre lavorato insieme. Ero davvero stressato perché avevo un piccolo palco e proprio accanto a me, sul grande palco, c'era un DJ che faceva ballare tutti. E io avevo solo la mia famiglia, così mia madre è andata sull'altro palco e ha offerto birre ai festaioli affinché venissero al mio concerto. E insomma, il giorno dopo è arrivato il mio TourBus e l'ho odiato. Ho passato le peggiori notti della mia vita.

 

Léna: E cosa hai odiato?

 

Mika: L'aria, non poter aprire la finestra, è sempre in movimento. Quindi ora vado in macchina con un amico e i miei cani. Mi permette di mangiare nei ristoranti, visitare musei, parchi...

 

Léna: In un'intervista hai detto "Sono diviso in diverse parti, tra queste diverse culture che fanno parte della mia identità. È molto interessante perché sei nato in Libano, parli 100 miliardi di lingue: francese, inglese, italiano, spagnolo e un po' di arabo. E nei tuoi album sembri rappresentare un sogno colorato.

 

Mika: Quando ero giovane, ero davvero un sognatore e vedevo un altro mondo perché volevo restare in quel mondo e fuggire dalla realtà. Trasformavo la casa in Amazzonia, nella giungla... E avevo questa ossessione, volevo dipingere tutto di bianco perché quando tutto è bianco puoi trasformarlo più facilmente. Bisogna mantenere quel lato sognatore.

 

Léna: E mi manca, perché vorrei avere l'immaginazione che hanno i bambini. E il fatto che tu abbia canzoni che sono positive e colorate, ti aspettano che tu sia la stessa persona o quando scrivi canzoni più tristi, hai il diritto di essere più cupo?

 

Mika: È una domanda complicata. Ho il diritto di essere cupo, mescolo sempre l'oscuro con la gioia e c'è sempre questa miscela nelle mie canzoni. È questa combinazione che dà profondità alla pop.

 

Léna: E quando succede nella tua vita, qualcosa di triste, riesci a colmarlo con qualcosa di divertente o gioioso per passare oltre?

 

Mika: Anche nei momenti tristi della vita, c'è bellezza. Ho scritto una canzone per mia sorella che si chiama "Paloma" e ho vissuto questo incidente come una totale impotenza perché voleva alzarsi ma non poteva. E poi c'è questo momento in cui vedo intorno a me che i vicini si sono svegliati e hanno guardato la scena dalle loro finestre in un silenzio tale, che si sentiva solo il motore dell'ambulanza. Ho sentito una sorta di connessione tra quelle persone e mia sorella, e sembrava che tutti stessero aspettando una cosa sola, che la situazione si sbloccasse e non diventasse catastrofica. Ho vissuto quel momento come una preghiera molto bella.

 

Léna: Quando mia madre si ammalò, ebbe un cancro. Ho passato cinque anni arrabbiata perché non riuscivo a trovare nulla di bello in tutto ciò. Rabbia e tristezza sono solo un pozzo in cui trascini tutti con te e dove non riesci a trovare gioia. Anche quando la gente ti dice di trovare il lato positivo o che andrà meglio, hai solo voglia che se ne vadano tutti a quel paese. Trovo forte che tu sia riuscito a trovare bellezza nell'incidente di tua sorella e a farne una canzone per raccontare ciò che hai vissuto.

 

Mika: Ora riesco a parlare un po' di più delle mie emozioni mentre prima ero chiuso in me stesso. A scuola non parlavo e ho lasciato la scuola, ho iniziato a fare musica per parlare dei miei problemi e trasformarli in musica per creare qualcosa di potente.

 

Léna: Deve essere incredibile riuscire a trasmettere un messaggio attraverso una canzone e persino far ballare le persone su di essa. Non hai mai saputo in anticipo quali sarebbero stati i tuoi successi?

 

Mika: Relax, non ci pensavo perché non c'erano i social media, sono stato lanciato grazie a MySpace. Qualcuno ha rubato la mia canzone in Svezia e l'ha fatta passare in radio a Malmö.

 

Léna: E hai visto tramite TikTok che ci sono canzoni tue che diventano virali? In particolare "Popular Song", come è nato questo duetto?

 

Mika: Sarei stato un cantante, ma non mi piacevano le proposte che mi venivano fatte. È stata la mia casa discografica a trovarlo, e subito l'ho adorato.

 

Léna: Come vivi il fatto che ci siano canzoni tue che hanno attraversato le epoche?

 

Mika: Lo vedo nei concerti perché ci sono tutte le età, le persone sono un po' timide all'inizio e poi tutto esplode improvvisamente.

 

Léna: E adesso, presto partirai di nuovo in tour.

 

Mika: E partirò con la mia auto, è la prima auto che ho comprato da solo. È un rottame e pago caro per farla riparare ogni anno. Mi piacciono le auto che si rompono. Léna: Ti piace fare televisione?

 

Mika: Prima rifiutavo molti progetti televisivi. E nel 2013 c'era questo programma in Italia chiamato X-Factor e la produzione mi ha tormentato affinché lo facessi. Ma non parlavo italiano, avevo tre mesi per impararlo e parlarlo in diretta in televisione. E ho trovato questa ragazza italiana che non parlava inglese. Per tre mesi abbiamo parlato solo italiano e ora parlo molto bene l'italiano.

 

Conclusione: Lena ringrazia Mika per questo scambio e gli chiede di concludere l'episodio in italiano. Quest'ultimo menziona che stanno per fare shopping insieme e che ha in mente un piccolo cappello.

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ELLE

16 Novembre 2023 (No. 4065 )

 

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page 18

 

MIKA

est musicien. La star libano-britannico-américaine sort ces jours-ci «Que ta tête fleurisse toujours » (Island), un nouvel album aussi lumineux que lui. Avec la générosité qui le caractérise, il nous ouvre son album photo perso et partage son univers pop et coloré.

 

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page 124

 

MIKA À PART
A l'occasion de la sortie d'un nouvel opus aussi POP que lumineux, le plus DANDY des musiciens partage avec nous son album photo, entre Beyrouth, Paris et Londres.

 

page 125

 

Mika est un garçon délicieux. Délicieux à regarder, délicieux à écouter, délicieux à humer, puisqu'il arrive pour l'interview avec une focaccia tiède au thym, qu'il grignotera tout au long de la conversation. Grand, très grand, 1,92 mètre, le dandy flashy qui, sur scène, a une prédilection pour les paillettes et les costumes chatoyants est aussi un modèle d'élégance: casquette siglée Bates, des Nike Air d'un blanc immaculé qu'il entretient avec du Windex (sorte d'Ajax Vitres), un pull noir à col rond sur un pantalon à pinces en velours gris perle de chez Connolly à Londres. Une institution fré- quentée par les hommes les plus chics de la planète. Son nouvel album, «Que ta tête fleurisse toujours » (Island), promet d'être un carton avec, entre autres, le single « C'est la vie », hymne magnifique dédié à sa mère, dont la mélodie reste en tête dès la pre- mière écoute. On se prendra aussi à danser sur « Apocalypse Calypso », à rêver d'<< un amour à la Birkin », refrain envoûtant de l'une de ses chansons, pour finir par traverser la capitale au rythme de « Moi, Andy et Paris >>. Du Mika purjus, mélange de pop lumineuse et de spleen oriental, qui nous entraîne loin, très loin, de la morosité ambiante. Le garçon à l'éternelle allure preppy nous a ouvert les portes de son univers.

 

 

MES PARENTS, MES SOEURS ET MOI AU TROCADERO
<< Je suis né à Beyrouth. J'ai lan et demi lorsque la famille s'installe à Paris. Mon père, qui travaille dans la finance, gagne très bien sa vie. Nous habitons alors dans le 16° arrondissement, square Lamartine, un grand appartement débordant d'animation. Ma mère, en effet, confectionne tous nos vêtements avec ses amies. Pour elle, entrer dans un magasin de prêt- à-porter n'est pas une option. Je me souviens du bruit des machines à coudre, des grands ciseaux qui coupent les tissus, il y a toujours une femme qui fume à la fenêtre, une autre qui prépare à manger, une troisième qui met de la musique... C'est joyeux et chaleureux. Puis ma maman s'est mise à faire des vêtements pour les autres. Elle les vend ensuite dans des magasins parisiens. Moi, je vais à l'école affublé d'un pantalon à élastique, d'une cape et d'une cagoule. J'ai déjà un petit look bien à moi ! >>

 

 

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page 126

 

AU PIANO, À 15 ANS
<< Je compose encore aujourd'hui sur le piano de mon enfance. J'ai 7 ans lorsque mon père est envoyé au Koweït, pour son travail, en pleine guerre d'Irak. Il y est resté prisonnier pendant sept mois. Lorsqu'il est enfin rentré, il a traversé une période très difficile, ses affaires ont périclité. Les huissiers ont fini par emporter tous nos meubles. Sauf le piano. Et pour cause: on le louait. La boîte de location ayant fait faillite, personne ne l'a réclamé. Résultat, c'est la seule chose que nous avons pu emmener avec nous à Londres, où nous nous sommes installés. A cette époque, j'ai eu le malheur de tomber sur une professeure qui m'a harcelé. Avec l'aval de mes parents, j'ai arrêté l'école. Le matin, j'allais au parc et l'après- midi je travaillais ma musique. J'avais une prof de piano écossaise et une prof de chant russe qui m'a formé au chant lyrique. Plus tard, j'ai réintégré le système scolaire tout en travaillant, car je commençais à composer : pour British Airways, pour des émissions de cuisine, pour une pub de chewing-gums... >>

 

MON ATELIER DE CREATION
<< L'année dernière, j'ai fondé un atelier de création dans un village de Toscane, à trente minutes de Florence. Sur la photo à gauche on voit la zia (la "tante") Dora, qui est aussi la D.A., en plein essayage. Cela faisait très longtemps que j'avais cette envie en tête. Je perpétue l'héritage de ma mère, dans un pays où l'artisanat et le savoir-faire sont rois. Ma dernière création :
le costume miroir que je portais sur scène lors de la finale de la Coupe du monde de rugby. >>

 

 

LE PORT DE TYR
<< Le Liban, c'est une part de mon identité. Le joli port de Tyr, où nous allions en vacances, avec ses lumières qui scintillent, en fait partie. Mais aussi cette façon si typique de poser un regard grave sur le monde, de se poser des questions. Sans oublier les mélodies d'Oum Kalthoum et de Fairuz, l'odeur du café noir et celle du thé blanc, l'arak, la politique, les épices, l'arabe que les tantes parlent entre elles et leurs effluves de laque Elnett. >>

 

 

page 127

 

MA FAMILLE
<< Je travaille avec ma sœur Yasmine depuis vingt- sept ans ! Elle sait donner vie à mon imaginaire. Nous avons été élevés dans une atmosphère de création permanente.

Sur la photo de droite, la fratrie est au complet, à l'exception de Paloma, qui est styliste et vit à Paris. Zuleika est créatrice de bijoux et va bientôt lancer sa marque.
Et le petit dernier, Fortuné, est architecte. >>

 

LA CUISINE
<< Je n'aime rien autant que cuisiner ! C'est important pour la tête. D'ailleurs, à la maison, mon bureau est au milieu de la cuisine. Là, c'était lors d'une tournée aux îles Fidji. Nous étions à l'hôtel, et j'avais demandé d'avoir accès à la cuisine.
J'ai préparé des boulettes de
viande au cumin, sauce tomates- olives, pour toute l'équipe. >>

 

LE DESSIN DE MA MERE
«Ma mère est décédée d'un cancer du cerveau en février 2021. A la fin de sa vie, elle avait du mal à communiquer.
Elle ne pouvait plus écrire ni lettres ni e-mails, alors mes sœurs lui ont acheté un iPad afin qu'elle puisse communiquer malgré tout. Ce dessin, c'est le dernier message qu'elle m'a envoyé pour mon anniversaire. Et sa manière de me donner une clé pour l'avenir. Comme si elle me disait : "Si tu réussis à donner vie aux idées qui sortent de ta tête, tu seras heureux." Cela peut sembler naïf, mais c'est en réalité très profond. Ce dessin a donné son titre à mon disque "Que ta tête fleurisse toujours". La chanson "C'est la vie" lui est dédiée. »

 

ALBUM << QUE TA TĒTE FLEURISSE TOUJOURS >>
de Mika (Island).
Sortie le 1er décembre.

 

 

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Edited by Kumazzz
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Mika est un garçon délicieux.

 

I haven't read any further in the article, because I just love that as a starting point. Even my limited French can translate that as "Mika is a delicious boy." Delicious to look at, delicious to listen to, delicious to smell...

 

What a way to start off! I love it! :mikalove:

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So lovely and touching. :wub2:

This jumped out at me:

"Zuleika est créatrice de bijoux et va bientôt lancer sa marque." She's soon to launch her own brand! :clap:

And the photo from Tyre - of course, this is what he described in his letter about the situation in Lebanon, the guest house with a lighthouse, with sand covered relics in the basement, and where they ate grilled fish from the barbecue.  :lustslow: 

 

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2 hours ago, dcdeb said:

Mika est un garçon délicieux.

 

I haven't read any further in the article, because I just love that as a starting point. Even my limited French can translate that as "Mika is a delicious boy." Delicious to look at, delicious to listen to, delicious to smell...

 

What a way to start off! I love it! :mikalove:


Well. He does make deliciously melodic songs, so it seems to fit the narrative :wink2:

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17 hours ago, Kumazzz said:

< L'année dernière, j'ai fondé un atelier de création dans un village de Toscane, à trente minutes de Florence.

He talks about the workshop he created, and in previous interviews said it was in Les Pouilles (Puglia) that is south Italy, and in this article the workshop is now in Toscany ! 😆  It’s not the first time he’s not very precise, but it doesn’t really matter, I just find it funny… maybe he doesn’t want to reveal the exact truth 😊🌞

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Alouette Radio

Mika en direct dans "Le Matin Alouette" ce vendredi 24 novembre !

Une semaine avant la sortie de son nouvel album, "Que ta tête fleurisse toujours", Mika a choisi Alouette !

 

Écoutez Alouette et réveillez-vous vendredi 24 novembre avec Mika ! L'artiste sera en direct dans Le Matin Alouette avec Niko & Lola, pour deux heures d'interview et de bonne humeur !

Vendredi 24 novembre, de 7h à 9h, Mika se confiera sur son album 100% français qui sortira le 1er décembre, sur sa tournée au printemps prochain, ses envies et ses projets.

L'interprète de "C'est la vie", "Relax" et "Elle me dit" répondra également aux questions des auditeurs d'Alouette. Pour lui poser la vôtre, rendez-vous sur les réseaux sociaux officiels d'Alouette !

 

Gagnez votre rencontre avec Mika

 

Puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Alouette vous offre la possibilité de rencontrer Mika vendredi 24 novembre dans les studios de la radio !

Tentez de gagner votre invitation en vous inscrivant sur alouette.fr.

 

 

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2 hours ago, Valerie L said:

He talks about the workshop he created, and in previous interviews said it was in Les Pouilles (Puglia) that is south Italy, and in this article the workshop is now in Toscany ! 😆  It’s not the first time he’s not very precise, but it doesn’t really matter, I just find it funny… maybe he doesn’t want to reveal the exact truth 😊🌞

I think it's true for both places. Apuglia is the new one. 

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On 11/19/2023 at 10:58 PM, Kumazzz said:

ELLE

16 Novembre 2023 (No. 4065 )

 

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MIKA

est musicien. La star libano-britannico-américaine sort ces jours-ci «Que ta tête fleurisse toujours » (Island), un nouvel album aussi lumineux que lui. Avec la générosité qui le caractérise, il nous ouvre son album photo perso et partage son univers pop et coloré.

 

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MIKA À PART
A l'occasion de la sortie d'un nouvel opus aussi POP que lumineux, le plus DANDY des musiciens partage avec nous son album photo, entre Beyrouth, Paris et Londres.

 

page 125

 

Mika est un garçon délicieux. Délicieux à regarder, délicieux à écouter, délicieux à humer, puisqu'il arrive pour l'interview avec une focaccia tiède au thym, qu'il grignotera tout au long de la conversation. Grand, très grand, 1,92 mètre, le dandy flashy qui, sur scène, a une prédilection pour les paillettes et les costumes chatoyants est aussi un modèle d'élégance: casquette siglée Bates, des Nike Air d'un blanc immaculé qu'il entretient avec du Windex (sorte d'Ajax Vitres), un pull noir à col rond sur un pantalon à pinces en velours gris perle de chez Connolly à Londres. Une institution fré- quentée par les hommes les plus chics de la planète. Son nouvel album, «Que ta tête fleurisse toujours » (Island), promet d'être un carton avec, entre autres, le single « C'est la vie », hymne magnifique dédié à sa mère, dont la mélodie reste en tête dès la pre- mière écoute. On se prendra aussi à danser sur « Apocalypse Calypso », à rêver d'<< un amour à la Birkin », refrain envoûtant de l'une de ses chansons, pour finir par traverser la capitale au rythme de « Moi, Andy et Paris >>. Du Mika purjus, mélange de pop lumineuse et de spleen oriental, qui nous entraîne loin, très loin, de la morosité ambiante. Le garçon à l'éternelle allure preppy nous a ouvert les portes de son univers.

 

 

MES PARENTS, MES SOEURS ET MOI AU TROCADERO
<< Je suis né à Beyrouth. J'ai lan et demi lorsque la famille s'installe à Paris. Mon père, qui travaille dans la finance, gagne très bien sa vie. Nous habitons alors dans le 16° arrondissement, square Lamartine, un grand appartement débordant d'animation. Ma mère, en effet, confectionne tous nos vêtements avec ses amies. Pour elle, entrer dans un magasin de prêt- à-porter n'est pas une option. Je me souviens du bruit des machines à coudre, des grands ciseaux qui coupent les tissus, il y a toujours une femme qui fume à la fenêtre, une autre qui prépare à manger, une troisième qui met de la musique... C'est joyeux et chaleureux. Puis ma maman s'est mise à faire des vêtements pour les autres. Elle les vend ensuite dans des magasins parisiens. Moi, je vais à l'école affublé d'un pantalon à élastique, d'une cape et d'une cagoule. J'ai déjà un petit look bien à moi ! >>

 

 

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AU PIANO, À 15 ANS
<< Je compose encore aujourd'hui sur le piano de mon enfance. J'ai 7 ans lorsque mon père est envoyé au Koweït, pour son travail, en pleine guerre d'Irak. Il y est resté prisonnier pendant sept mois. Lorsqu'il est enfin rentré, il a traversé une période très difficile, ses affaires ont périclité. Les huissiers ont fini par emporter tous nos meubles. Sauf le piano. Et pour cause: on le louait. La boîte de location ayant fait faillite, personne ne l'a réclamé. Résultat, c'est la seule chose que nous avons pu emmener avec nous à Londres, où nous nous sommes installés. A cette époque, j'ai eu le malheur de tomber sur une professeure qui m'a harcelé. Avec l'aval de mes parents, j'ai arrêté l'école. Le matin, j'allais au parc et l'après- midi je travaillais ma musique. J'avais une prof de piano écossaise et une prof de chant russe qui m'a formé au chant lyrique. Plus tard, j'ai réintégré le système scolaire tout en travaillant, car je commençais à composer : pour British Airways, pour des émissions de cuisine, pour une pub de chewing-gums... >>

 

MON ATELIER DE CREATION
<< L'année dernière, j'ai fondé un atelier de création dans un village de Toscane, à trente minutes de Florence. Sur la photo à gauche on voit la zia (la "tante") Dora, qui est aussi la D.A., en plein essayage. Cela faisait très longtemps que j'avais cette envie en tête. Je perpétue l'héritage de ma mère, dans un pays où l'artisanat et le savoir-faire sont rois. Ma dernière création :
le costume miroir que je portais sur scène lors de la finale de la Coupe du monde de rugby. >>

 

 

LE PORT DE TYR
<< Le Liban, c'est une part de mon identité. Le joli port de Tyr, où nous allions en vacances, avec ses lumières qui scintillent, en fait partie. Mais aussi cette façon si typique de poser un regard grave sur le monde, de se poser des questions. Sans oublier les mélodies d'Oum Kalthoum et de Fairuz, l'odeur du café noir et celle du thé blanc, l'arak, la politique, les épices, l'arabe que les tantes parlent entre elles et leurs effluves de laque Elnett. >>

 

 

page 127

 

MA FAMILLE
<< Je travaille avec ma sœur Yasmine depuis vingt- sept ans ! Elle sait donner vie à mon imaginaire. Nous avons été élevés dans une atmosphère de création permanente.

Sur la photo de droite, la fratrie est au complet, à l'exception de Paloma, qui est styliste et vit à Paris. Zuleika est créatrice de bijoux et va bientôt lancer sa marque.
Et le petit dernier, Fortuné, est architecte. >>

 

LA CUISINE
<< Je n'aime rien autant que cuisiner ! C'est important pour la tête. D'ailleurs, à la maison, mon bureau est au milieu de la cuisine. Là, c'était lors d'une tournée aux îles Fidji. Nous étions à l'hôtel, et j'avais demandé d'avoir accès à la cuisine.
J'ai préparé des boulettes de
viande au cumin, sauce tomates- olives, pour toute l'équipe. >>

 

LE DESSIN DE MA MERE
«Ma mère est décédée d'un cancer du cerveau en février 2021. A la fin de sa vie, elle avait du mal à communiquer.
Elle ne pouvait plus écrire ni lettres ni e-mails, alors mes sœurs lui ont acheté un iPad afin qu'elle puisse communiquer malgré tout. Ce dessin, c'est le dernier message qu'elle m'a envoyé pour mon anniversaire. Et sa manière de me donner une clé pour l'avenir. Comme si elle me disait : "Si tu réussis à donner vie aux idées qui sortent de ta tête, tu seras heureux." Cela peut sembler naïf, mais c'est en réalité très profond. Ce dessin a donné son titre à mon disque "Que ta tête fleurisse toujours". La chanson "C'est la vie" lui est dédiée. »

 

ALBUM << QUE TA TĒTE FLEURISSE TOUJOURS >>
de Mika (Island).
Sortie le 1er décembre.

 

 

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ELLE

WEB  https://www.elle.fr/Loisirs/Musique/News/Beyrouth-Londres-Paris-Mika-nous-ouvre-son-album-photo

Publié le 20 novembre 2023 à 11h30

 

Beyrouth, Londres, Paris : Mika nous ouvre son album photo

 

Mika est un garçon délicieux. Délicieux à regarder, délicieux à écouter, délicieux à humer, puisqu’il arrive pour l’interview avec une focaccia tiède au thym, qu’il grignotera tout au long de la conversation. Grand, très grand, 1,92 mètre, le dandy flashy qui, sur scène, a une prédilection pour les paillettes et les costumes chatoyants est aussi un modèle d’élégance : casquette siglée Bates, des Nike Air d’un blanc immaculé qu’il entretient avec du Windex (sorte d’Ajax Vitres), un pull noir à col rond sur un pantalon à pinces en velours gris perle de chez Connolly à Londres.

Une institution fréquentée par les hommes les plus chics de la planète. Son nouvel album, « Que ta tête fleurisse toujours » (Island), promet d’être un carton avec, entre autres, le single « C’est la vie », hymne magnifique dédié à sa mère, dont la mélodie reste en tête dès la première écoute. On se prendra aussi à danser sur « Apocalypse Calypso », à rêver d’« un amour à la Birkin », refrain envoûtant de l’une de ses chansons, pour finir par traverser la capitale au rythme de « Moi, Andy et Paris ». Du Mika pur jus, mélange de pop lumineuse et de spleen oriental, qui nous entraîne loin, très loin, de la morosité ambiante. Le garçon à l’éternelle allure preppy nous a ouvert les portes de son univers.

 

MES PARENTS, MES SŒURS ET MOI AU TROCADÉRO

 

( 1365 x 2000p )

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« Je suis né à Beyrouth. J’ai 1 an et demi lorsque la famille s’installe à Paris. Mon père, qui travaille dans la finance, gagne très bien sa vie. Nous habitons alors dans le 16e arrondissement, square Lamartine, un grand appartement débordant d’animation. Ma mère, en effet, confectionne tous nos vêtements avec ses amies. Pour elle, entrer dans un magasin de prêt- à-porter n’est pas une option. Je me souviens du bruit des machines à coudre, des grands ciseaux qui coupent les tissus, il y a toujours une femme qui fume à la fenêtre, une autre qui prépare à manger, une troisième qui met de la musique... C’est joyeux et chaleureux. Puis ma maman s’est mise à faire des vêtements pour les autres. Elle les vend ensuite dans des magasins parisiens. Moi, je vais à l’école affublé d’un pantalon à élastique, d’une cape et d’une cagoule. J’ai déjà un petit look bien à moi ! »

 

AU PIANO, À 15 ANS

( 1920 x 1248p )

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« Je compose encore aujourd’hui sur le piano de mon enfance. J’ai 7 ans lorsque mon père est envoyé au Koweït, pour son travail, en pleine guerre d’Irak. Il y est resté prisonnier pendant sept mois. Lorsqu’il est enfin rentré, il a traversé une période très difficile, ses affaires ont périclité. Les huissiers ont fini par emporter tous nos meubles. Sauf le piano. Et pour cause : on le louait. La boîte de location ayant fait faillite, personne ne l’a réclamé. Résultat, c’est la seule chose que nous avons pu emmener avec nous à Londres, où nous nous sommes installés. À cette époque, j’ai eu le malheur de tomber sur une professeure qui m’a harcelé. Avec l’aval de mes parents, j’ai arrêté l’école. Le matin, j’allais au parc et l’après-midi je travaillais ma musique. J’avais une prof de piano écossaise et une prof de chant russe qui m’a formé au chant lyrique. Plus tard, j’ai réintégré le système scolaire tout en travaillant, car je commençais à composer : pour British Airways, pour des émissions de cuisine, pour une pub de chewing-gums... »

 

MON ATELIER DE CRÉATION

( 1538 x 2000p )

AtelierMika.thumb.jpg.c1fad98895f16846bc4fad86bcffa05b.jpg

 

« L’année dernière, j’ai fondé un atelier de création dans un village de Toscane, à trente minutes de Florence. Sur la photo à gauche on voit la zia (la “tante”) Dora, qui est aussi la D.A., en plein essayage. Cela faisait très longtemps que j’avais cette envie en tête. Je perpétue l’héritage de ma mère, dans un pays où l’artisanat et le savoir-faire sont rois. Ma dernière création : le costume miroir que je portais sur scène lors de la finale de la Coupe du monde de rugby. »

 

LE PORT DE TYR

 

« Le Liban, c’est une part de mon identité. Le joli port de Tyr, où nous allions en vacances, avec ses lumières qui scintillent, en fait partie. Mais aussi cette façon si typique de poser un regard grave sur le monde, de se poser des questions. Sans oublier les mélodies d’Oum Kalthoum et de Fairuz, l’odeur du café noir et celle du thé blanc, l’arak, la politique, les épices, l’arabe que les tantes parlent entre elles et leurs effluves de laque Elnett. »

 

MA FAMILLE

 

( 1920 x 1920p )

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« Je travaille avec ma sœur Yasmine depuis vingt- sept ans ! Elle sait donner vie à mon imaginaire. Nous avons été élevés dans une atmosphère de création permanente. »

 

LA CUISINE

 

( 1538 x 2000p )

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« Je n’aime rien autant que cuisiner ! C’est important pour la tête. D’ailleurs, à la maison, mon bureau est au milieu de la cuisine. Là, c’était lors d’une tournée aux îles Fidji. Nous étions à l’hôtel, et j’avais demandé d’avoir accès à la cuisine. J’ai préparé des boulettes de viande au cumin, sauce tomates- olives, pour toute l’équipe. »

 

LE DESSIN DE MA MÈRE

 

( 1378 x 2000p )

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« Ma mère est décédée d’un cancer du cerveau en février 2021. À la fin de sa vie, elle avait du mal à communiquer. Elle ne pouvait plus écrire ni lettres ni e-mails, alors mes sœurs lui ont acheté un iPad afin qu’elle puisse communiquer malgré tout. Ce dessin, c’est le dernier message qu’elle m’a envoyé pour mon anniversaire. Et sa manière de me donner une clé pour l’avenir. Comme si elle me disait : “Si tu réussis à donner vie aux idées qui sortent de ta tête, tu seras heureux.” Cela peut sembler naïf, mais c’est en réalité très profond. Ce dessin a donné son titre à mon disque “Que ta tête fleurisse toujours”. La chanson “C’est la vie” lui est dédiée. »

 

 

Album « Que ta tête fleurisse toujours » de Mika (Island). Sortie le 1er décembre.

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Télé 7 Jours

Publié le 23 novembre 2023 à 16h16

 

"Il n'est pas content de..."

: Ce gros désaccord entre Mika et son compagnon en marge de son nouvel album

 

Avant de retrouver son fauteuil de coach dans la prochaine saison de The Voice, le chanteur américano-libanais publie son premier album tout en français, intitulé Que ta tête fleurisse toujours, disponible à partir du 1er décembre. Un projet qui tenait à cœur à l’artiste de 40 ans…

 

Pourquoi un album tout en français, et pourquoi maintenant ?

 

Mika C’est quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. Ça arrive maintenant pour plusieurs raisons. Certaines très profondes, dark, et d’autres plus légères. Commençons par le sérieux. Cette partie francophone, française de ma vie, a pris de la place. Elle a évolué au fur et à mesure des années. Je lui ai permis de le faire, en tout cas, d’une manière différente des autres cultures en moi. Andy, mon conjoint, se partage entre l’Angleterre et la Grèce, et j’ai une autre vie avec une autre équipe, dans un sens, en Italie. Ensuite, il y a toute ma vie américaine, qui est très installée, avec toute ma famille. Mais la partie francophone, c’était quelque chose qui m’appartenait, à moi et à ma mère, décédée en 2021.

 

L’album s’appelle Que ta tête fleurisse toujours, paroles du single C’est la vie, qui est en rapport avec votre mère. Son décès est-il le point de départ de ce disque ?

 

J’ai réalisé tout ça plus tard, vers la fin de la conception, quand je me suis rendu compte du dernier cadeau qu’elle m’a fait. Ma mère, c’est quelqu’un qui m’a formé, qui m’a donné des cours d’interprétation, de chant, cinq heures par jour. On voyageait ensemble dans notre Toyota Previa. On dormait dehors. On allait dans les stations-service d’autoroutes, en Angleterre, on prenait le petit déjeuner, on se brossait les dents et ensuite on allait travailler. Le dernier cadeau qu’elle m’a fait, c’est un dessin sur lequel elle avait écrit : « Que ta tête fleurisse toujours. » C’est à la fois un cadeau et aussi une énorme provocation. Parce que ça voulait dire : « Si tu ne le fais pas, c’était pour quoi, tout ça ? »

 

Qu’est-ce que cela veut dire pour vous ?

 

Dans les rapports qu’on a avec ses parents, quand on a été formé en partie par eux, poussé par eux, et que l’on travaille ensemble, il y a toujours une tension. Il faut, à un certain moment, que cette énergie-là se transforme. Il faut la métaboliser, faire la paix avec. Parce qu’il y a du bon là-dedans, mais aussi du moins bon. C’est une pression.

 

Et la raison plus légère de cet album ?

 

(Rires) C’est le lâcher-prise qui vient avec la quarantaine ! Je suis heureux. Si quelqu’un avait pu me dire, à 25 ans, que je me sentirais comme ça à 40, je me serais lâché avant ! Je me sens plus capable de profiter du moment et, bizarrement, de me reconnecter à tout ce que je ne me suis pas permis de faire avant. Plus adulte, donc, mais plus fun.

 

Dans les textes, on ressent ce lâcher-prise. La chanson Moi, Andy et Paris, par exemple, est aussi très intime. Vous l’auriez faite avant ?

 

Non. Je n’aurais pas voulu gérer les conséquences, parce qu’il y en a. Il n’est pas content de cette chanson. Et il a le droit de ne pas l’être. J’y mets quelque chose de mon intimité et de la sienne. C’est assez gonflé de penser que j’ai le droit de le faire. Mais je veux l’inclure dans mon écriture, parce qu’il fait partie de ma vie. L’amour, quand on est connu, sous-entend que l’autre doit vous partager avec le public ? Ce n’est pas aussi simple que ça. Dans mon cas, on en revient à cette idée d’être passager. Il est anglais et se retrouve dans une sorte de « relation à trois », en permanence. Parce que j’ai toute une vie en France. Il vit la même situation quand je suis en Italie. Et ce n’est pas simple à gérer. Pas du tout. C’est beaucoup de liens qui se sont formés, des amitiés de vingt ans, et ce n’est pas facile pour lui. Mais en en parlant, ça « désarme » la chose.

 

 

:uk: Google translator

"He's not happy about..."
: This big disagreement between Mika and his companion on the sidelines of her new album


Before returning to his coaching chair in the next season of The Voice, the American-Lebanese singer publishes his first album all in French, entitled Que ta tête toujours, available from December 1. A project that was close to the heart of the 40-year-old artist…


Why an album all in French, and why now?


Mika It’s something I’ve wanted to do for a very long time. This is happening now for several reasons. Some very deep, dark, and others lighter. Let's start with the serious. This French-speaking, French part of my life has taken up space. It has evolved over the years. I allowed him to do it, in any case, in a way different from the other cultures in me. Andy, my partner, is split between England and Greece, and I have another life with another team, in a sense, in Italy. Then there is my whole American life, which is very settled, with my whole family. But the French-speaking part was something that belonged to me and my mother, who died in 2021.


The album is called May your head always bloom, lyrics from the single C'est la vie, which is related to your mother. Is her death the starting point for this record?


I realized all this later, towards the end of the conception, when I realized the last gift she gave me. My mother was someone who trained me, who gave me acting and singing lessons, five hours a day. We were traveling together in our Toyota Previa. We slept outside. We went to motorway service stations in England, had breakfast, brushed our teeth and then went to work. The last gift she gave me was a drawing on which she wrote: “May your head always bloom.” »It is both a gift and also a huge provocation. Because it meant, “If you don’t do it, what was all that for?” »


What does this mean for you?


In the relationships we have with our parents, when we have been formed in part by them, pushed by them, and we work together, there is always tension. At a certain point, this energy must be transformed. You have to metabolize it, make peace with it. Because there is some good in that, but also some not so good. It's pressure.


And the lighter reason for this album?


(Laughs) It’s the letting go that comes with quarantine! I am happy. If someone could have told me, at 25, that I would feel like this at 40, I would have given up before! I feel more able to enjoy the moment and, strangely, to reconnect with everything I didn't allow myself to do before. More adult, therefore, but more fun.


In the texts, we feel this letting go. The song Me, Andy and Paris, for example, is also very intimate. Would you have done it before?


No. I wouldn't have wanted to deal with the consequences, because there are some. He is not happy with this song. And he has the right not to be. I put something of my intimacy and his. It’s pretty crazy to think I have the right to do that. But I want to include it in my writing, because it is part of my life. Does love, when you are known, imply that the other must share you with the public? It's not that simple. In my case, it comes back to this idea of being a passenger. He is English and finds himself in a sort of “three-way relationship”, permanently. Because I have a whole life in France. He experiences the same situation when I am in Italy. And it's not easy to manage. No way. A lot of bonds have been formed, friendships lasting twenty years, and it’s not easy for him. But by talking about it, it “disarms” the thing.

 

 

L'interview complète de Mika est à lire en intégralité dans le prochain magazine Télé 7 Jours.

Disponible dans les kiosques ce lundi 27 novembre.

 

 

 

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La Voix du Nord
Publié: 23 Novembre 2023 à 15h29
 
Mika : «Là, j’ai lâché prise, et c’est l’élément fondamental de la pop»

 

Mika sortira le 1er décembre son sixième album, « Que ta tête fleurisse toujours ». Un opus pop, en français, où l’artiste se livre davantage, et invite à s’émerveiller, à garder la candeur pour que la magie opère.

 

« J’ai écrit une chanson pleine de joie sur Jane Birkin moins d’un an avant sa disparition. »

 

Entretien à quelques jours de la sortie de ce sixième album.

 

 

– Pourquoi avoir écrit cet album en français ?

 

« La France et le français ont été très importants dans une première partie de ma vie : j’ai grandi à Paris de 2 à 7 ans. Puis, ces dernières années, c’est quelque chose qui a pris de plus en plus de place, non seulement dans les musiques que j’écoute, les amitiés, les musiciens, les artistes… J’avais ce désir d’aller sur un terrain inconnu depuis plusieurs années, j’avais écrit une ou deux chansons en français. Je ne voulais pas demander des textes, ce n’est d’ailleurs pas dans la culture pop anglo-saxonne. J’avais peur, je ne savais pas comment le faire. Finalement, je me suis lancé sans trop réfléchir. Je ne pense pas en français, mais en anglais, mais c’est devenu un énorme avantage : je me senti comme dans une sorte de refuge où j’ai pu écrire avec beaucoup de franchise, de manière très décomplexée, avec transparence… On trouve des mélodies tellement pop qui sont au service du message, de l’émotion, et ça m’a fait du bien… »

 

– En quoi cet album vous « a débloqué », comme vous l’avez confié ?

 

« La pop a une philosophie, sert à quelque chose. On peut parler de choses graves et sérieuses avec la pop qui sont très difficiles dans la vraie vie. La pop, ça me garde connecté au monde, avec cet enthousiasme et cette énergie de l’adolescence. Même avec l’âge, je garde de la légèreté pour que cela puisse s’envoler : le cœur, la tête, les envies… Quand j’ai commencé à chanter, à 8 ans, c’était comme si j’avais accès à une autre vie en parallèle qui me permettait de m’exprimer d’une autre manière. J’ai la possibilité de toujours être émerveillé. C’est très important pour continuer à écrire. Quand on ne l’est pas, on ne laisse pas la place à la possibilité que quelque chose de magique puisse se passer. C’est drôle car je suis très réaliste en même temps, mais quand je suis sur scène, tout est possible. Je peux avoir la plus mauvaise journée de ma vie mais sur scène, je peux transformer ça, et c’est un privilège. Le message est de garder cette candeur et cette connexion avec la vie autour de nous, peu importe le métier qu’on exerce. Si l’on se ferme, ça devient très dangereux. »

 

– La pop est devenue votre signature…

 

« Au début, avec mon premier album je ne pensais pas aux catégories, au style mais après avec les carrières, les opinions, le risque est de prendre trop conscience de ce que l’on fait. Le dernier album était plus triste. Là, j’ai lâché prise, et c’est l’ingrédient fondamental de la pop. On l’entend dans Bowie, Abba, dans le meilleur de Madonna. »

 

– Vous invitez le public à danser, mais qu’est-ce qui vous fait danser ?

 

« Lundi, j’étais au concert de Madonna et sur Vogue, j’ai hurlé, chanté et dansé comme un fou. Sinon le rock, l’électro, la musique classique (Berlioz…) surtout quand je suis seul. J’ai moins peur d’être photographié nu que d’être filmé quand je danse tout seul dans mon salon. »

 

– Votre dernier album remonte à 2019…

 

« Oui, il y a eu le Covid, et je ne voulais pas écrire pendant cette période. J’étais ravi de ne rien faire pendant plusieurs mois, je suis resté à la maison, je ne voulais pas écrire là-dessus. Et ensuite, j’ai eu envie de retrouver l’énergie de la scène. C’était mieux d’attendre. »

 

– Après Grace Kelly, vous rendez hommage à Jane Birkin…

 

« J’ai écrit la chanson près d’un an avant sa disparition. C’est une chanson qui prend une facette d’elle. Il y a beaucoup de joie, c’est une fausse nostalgie et maintenant qu’elle est décédée, je ne veux pas que les gens pensent que j’ai écrit une chanson nostalgique. Dans le studio où elle avait enregistré avec Gainsbourg, j’ai dit à l’équipe qu’il y a eu, ici, des sacrées chansons d’amour enregistrées. Je rêve d’avoir un amour à la Gainsbourg, à la Birkin… et on commence à jouer un truc. C’était une femme aussi osée que Madonna dans les années 80, et en même temps avec une poésie et une élégance stupéfiantes, à la fois une artiste contemporaine, pop, et accessible. »

 

 

– Dans « Doucement » vous appelez à prendre le temps, vous aimeriez ralentir le rythme ?

 

« J’aimerais bien prendre un sac à dos, aller au Mexique, en Inde, et après, ne pas savoir où je vais aller, et y aller. Je ne le fais pas car je me mets la pression. Je suis toujours dans l’urgence de continuer pour que la roue artistique ne s’arrête pas. C’est peut-être parce que j’ai commencé si jeune, à 8 ans. »

 

– Vous parlez aussi dans cet opus beaucoup d’amour, c’est ce qui vous porte ?

 

« Oui. Ce concept de l’amour est très puissant. On cherche, sur scène, à provoquer ces mêmes sensations que l’amour peut provoquer : cette idée de liberté, de potentiel, qu’il y ait une connexion, cette énergie… »

 

– Dans une de vos chansons, vous dites que vous êtes un passager, où souhaitez-vous aller ?

 

« Je n’ai aucune idée, c’est pour cela que je chante dans diverses langues. J’aime aussi l’idée que les chanteurs ne doivent pas représenter une seule chose. Je reste de passage pour ne pas perdre ma liberté, et ça, c’est super important. Je ne sais pas où je vais me poser, mais je fais à vous, et à mon public, une seule promesse : là où j’irai, je vous dirai où me trouver ! »

 

:uk: Google translator

Mika: “There, I let go, and that’s the fundamental element of pop”


Mika will release his sixth album on December 1, “Let your head always bloom”. A pop opus, in French, where the artist opens up more, and invites us to marvel, to maintain candor so that the magic can work.


« I wrote a joyful song about Jane Birkin less than a year before she passed away. »


Interview a few days before the release of this sixth album.


– Why did you write this album in French?


« France and French were very important in the first part of my life: I grew up in Paris from 2 to 7 years old. Then, in recent years, it's something that has taken more and more space, not only in the music I listen to, the friendships, the musicians, the artists... I had this desire to go on a unknown territory for several years, I had written one or two songs in French. I didn't want to ask for texts, it's not in Anglo-Saxon pop culture. I was scared, I didn't know how to do it. Finally, I went for it without thinking too much. I don't think in French, but in English, but it became a huge advantage: I felt like I was in a sort of refuge where I was able to write with a lot of frankness, in a very uninhibited way, with transparency... We find such pop melodies which serve the message, the emotion, and it did me good..."


– How did this album “unblock” you, as you confided?


« Pop has a philosophy, serves a purpose. We can talk about serious and serious things with pop that are very difficult in real life. Pop keeps me connected to the world, with that enthusiasm and energy of adolescence. Even with age, I maintain lightness so that it can fly away: the heart, the head, the desires... When I started singing, at 8 years old, it was as if I had access to another life in parallel which allowed me to express myself in another way. I have the possibility of always being amazed. This is very important to continue writing. When we're not, we don't leave room for the possibility that something magical could happen. It’s funny because I’m very realistic at the same time, but when I’m on stage, anything is possible. I can have the worst day of my life but on stage, I can transform that, and it's a privilege. The message is to keep this candor and this connection with the life around us, regardless of the job we do. If we close ourselves off, it becomes very dangerous. »


– Pop has become your signature…


« At the beginning, with my first album I didn't think about categories or style, but then with careers and opinions, the risk is to become too aware of what we're doing. The last album was sadder. There, I let go, and that’s the fundamental ingredient of pop. We hear it in Bowie, Abba, in the best of Madonna. »

 

– You invite the public to dance, but what makes you dance?


« On Monday, I was at the Madonna concert and on Vogue, I screamed, sang and danced like crazy. Otherwise rock, electro, classical music (Berlioz...) especially when I'm alone. I'm less afraid of being photographed naked than of being filmed when I'm dancing alone in my living room. »

 

– Your last album dates back to 2019…


« Yes, there was Covid, and I didn’t want to write during that period. I was happy to do nothing for several months, I stayed at home, I didn't want to write about it. And then, I wanted to rediscover the energy of the stage. It was better to wait. »


– After Grace Kelly, you pay tribute to Jane Birkin…


« I wrote the song almost a year before he passed away. It’s a song that takes a side of her. There's a lot of joy, it's a false nostalgia and now that she's passed away, I don't want people to think I wrote a nostalgic song. In the studio where she recorded with Gainsbourg, I told the team that there were some hell of a love songs recorded here. I dream of having a love like Gainsbourg, like Birkin... and we start playing something. She was a woman as daring as Madonna in the 80s, and at the same time with astonishing poetry and elegance, at the same time a contemporary, pop, and accessible artist. »

 

– In “Softly” you call for taking time, would you like to slow down the pace?


« I would like to take a backpack, go to Mexico, India, and then not know where I am going to go, and go there. I don't do it because I put pressure on myself. I am always in a hurry to continue so that the artistic wheel does not stop. Maybe it’s because I started so young, at 8 years old. »


– You also talk about a lot of love in this opus, is that what moves you?


« Yes. This concept of love is very powerful. We seek, on stage, to provoke these same sensations that love can provoke: this idea of freedom, of potential, that there is a connection, this energy..."


– In one of your songs, you say that you are a passenger, where do you want to go?


« I have no idea, that’s why I sing in various languages. I also like the idea that singers should not represent just one thing. I stay passing through so as not to lose my freedom, and that is super important. I don't know where I'm going to land, but I make one promise to you and my audience: wherever I go, I'll tell you where to find me! »

 

Mika sera sur scène en 2024 : la tournée commencera le 1er mars à Bordeaux pour se terminer le 2 avril à Berlin. Il sera le 3 mars à Lille, le 25 mars à l’Accor Arena à Paris et le 31 mars au Forest National à Bruxelles.

 

 

mikainstagram story on 20 November 2023

 

 

Edited by Kumazzz
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